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La recherche manque de priorités

«Le chant soufi féminin pâtit d'un grand manque en terme de recherches», Ahmed Aydoun. musicologue et écrivain marocain

La recherche manque de priorités
«Le grand obstacle devant l'épanouissement du chant rituel soufi féminin réside dans la difficulté pour la femme de se déplacer assez souvent et se produire en public», explique Ahmed Aydoun. (Photo : bakrim76.canalblog.com)

Le chant soufi féminin, qui a toujours existé dans l'ombre pour diverses raisons, pâtit d'un grand manque en terme de recherches, a regretté le musicologue et écrivain marocain, Ahmed Aydoun.

«Toute l'histoire du chant soufi au Maroc est masculine. La femme est là, sans être là. Mais elle agit quand même», a indiqué vendredi Aydoun dans une déclaration à la MAP, en marge de la première édition du Festival Hadra (15-18 août).

«J'espère que la direction artistique (du Festival Hadra, Ndlr) fasse des recherches pour fédérer toutes les dimensions de ce chant féminin à travers le Maroc», a dit Aydoun, qui a animé, en cette deuxième journée du Festival, une conférence sur le chant soufi.

Pour lui, le grand obstacle devant l'épanouissement et le rayonnement du chant rituel soufi conjugué au féminin réside notamment dans la difficulté pour la femme de se déplacer assez souvent et se produire en public.

«Ce qui fait la différence entre l'homme et la femme est l'itinérance. Sauf si elle est dans le sillage de son mari, pour faire ‘Lhalqa’, la femme n'a pas la possibilité d'être partout et de sillonner le Maroc. Elle est, donc, obligée de travailler dans des espaces clos et destinés aux femmes», explique Aydoun.

Pourtant, qu'il soit masculin ou féminin, le chant soufi garde le même répertoire et les mêmes thèmes, a-t-il poursuivi.

La deuxième journée de cette manifestation culturelle, organisée par l'Association des Haddarates d'Essaouira et l'Association Maroc Profond pour la protection du patrimoine, a été marquée également par une conférence sur la culture pastorale et des ateliers thématiques.

Au programme des spectacles de ce Festival, figurent Majmouaatte Achourafaa Aniswiya d'Essaouira, Al Hadra Nissaiya Agraou de Tiznit et la troupe française La Rosa Sagrada. 

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