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La Palestine accuse, Israël nie

● «Yasser Arafat n'est mort ni de vieillesse, ni de maladie, mais par empoisonnement»
● «Israël est le premier, le principal et unique suspect dans l'affaire de l'assassinat d'Arafat», Tawfiq Tiraoui

La Palestine accuse, Israël nie
Suite à une plainte déposée par la veuve d’Arafat, la France avait ouvert en 2012 une information judiciaire pour assassinat. La Palestine lui réclame son rapport et accuse Israël. Ph : AFP

Le président de la commission d'enquête palestinienne sur la mort de Yasser Arafat, Tawfiq Tiraoui, a désigné vendredi Israël comme le «principal et unique suspect de l'assassinat» du dirigeant historique palestinien.

«Israël est le premier, le principal et unique suspect dans l'affaire de l'assassinat de Yasser Arafat», a affirmé Tiraoui lors d'une conférence de presse à Ramallah en Cisjordanie, précisant que la commission se fondait notamment sur les conclusions des rapports médicaux suisse et russe.

Ces rapports à partir d'échantillons biologiques prélevés le 27 novembre 2012 sur sa dépouille permettent d'établir que «Yasser Arafat n'est mort «ni de vieillesse, ni de maladie, mais par empoisonnement», a indiqué le Dr Abdallah Al-Bachir, chef de l'équipe médicale de la commission d'enquête.

En revanche, le rapport français sur les mêmes échantillons n'a pas été communiqué à la commission palestinienne, qui a demandé à Paris d'accélérer la procédure.

«La France connaît toute la vérité et les détails sur le martyre de Yasser Arafat», a insisté Tiraoui.

Les raisons de la mort du dirigeant historique palestinien le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire français n'ont pas été élucidées, et nombre de Palestiniens soupçonnent Israël, qui a toujours nié, de l'avoir empoisonné.

Les Palestiniens réclament le rapport français

Le ministre palestinien de la Justice Ali Mhanna a réclamé vendredi à la France de transmette son rapport sur les échantillons biologiques de Yasser Arafat à la commission d'enquête officielle sur sa mort et à la Justice palestinienne.

«Depuis le début, les Français nous ont informés qu'ils ne pouvaient nous transmettre ces résultats que dans le cadre d'une coopération judiciaire franco-palestinienne», a expliqué Mhanna lors d'une conférence de presse de la commission d'enquête palestinienne sur la mort d'Arafat à Ramallah en Cisjordanie.

«Nous avons demandé à la partie française de nous fournir les résultats et les conclusions des analyses réalisées en France sur les échantillons d'Abou Ammar (Yasser Arafat, NDLR) pour achever l'enquête palestinienne», a-t-il ajouté, assurant que la partie palestinienne avait pleinement coopéré à l'enquête française. «Nous n'avons reçu aucune réponse jusqu'à présent de la partie française. Nous avons envoyé une nouvelle lettre aux Français demandant d'accélérer l'envoi des résultats et nous attendons toujours», a souligné le ministre palestinien.

«La France connaît toute la vérité et les détails sur le martyre de Yasser Arafat», a affirmé de son côté le président de la commission d'enquête Tawfiq Tiraoui, relevant que des trois équipes -suisse, russe et française- ayant analysé les échantillons de la dépouille d'Arafat, seule cette dernière n'a pas communiqué son rapport.

L'équipe française agissait dans le cadre d'une information judiciaire pour assassinat ouverte en 2012 en France à la suite d'une plainte contre X déposée par la veuve du dirigeant historique palestinien, Souha Arafat.

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