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Ashton : «La solution politique est la seule voie pour sortir de la crise égyptienne»

Les faits Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne sont réunis mercredi à Bruxelles pour réévaluer leur soutien, notamment militaire, à l'Égypte et adapter leur position face au nouveau pouvoir après les violences sanglantes qui ont coûté ces derniers jours la vie à des centaines de personnes, civiles et militaires.

Ashton : «La solution politique est la seule voie pour sortir de la crise égyptienne»
L'instabilité politique en Egypte influe négativement sur son économie.

La crise égyptienne est le seul sujet au menu de cette réunion extraordinaire, qui a débuté en début d'après-midi en présence de la plupart des chefs de la diplomatie des 28 pays de l'UE. «Il est très important que l'Europe parle fort. Nous devons condamner avec fermeté l'aggravation des violences», a déclaré le Suédois Carl Bildt en arrivant au siège du Conseil européen. «Nous devons envoyer un message uni et clair pour que cessent les violences en Égypte. L'influence de l'Europe est certainement limitée, mais elle doit être affirmée», a ajouté son homologue allemand, Guido Westerwelle.

«Nous sommes extrêmement préoccupés par le niveau des violences», qui ont fait plusieurs centaines de morts depuis une semaine, a affirmé pour sa part la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, très active sur le dossier égyptien depuis la destitution du Président Mohamed Morsi le 3 juillet. Elle a précisé que les ministres allaient avoir «une discussion politique» sur «les moyens» de promouvoir «une solution politique», que les Européens considèrent comme la seule voie pour sortir de la crise. Mme Ashton avait indiqué mardi qu'elle était prête à retourner rapidement au Caire, où elle s'est rendue à deux reprises cet été pour tenter une médiation entre l'armée et les Frères musulmans.

Les ministres devaient également débattre de l'opportunité de stopper ou suspendre une partie de l'aide financière que verse l'UE, ou de remettre en cause des accords dans le domaine de la défense et de la sécurité. Ils pourraient ainsi s'entendre pour geler les exportations d'armes vers l'Égypte, comme certains pays, dont l'Allemagne ou l'Italie, l'ont déjà décidé à titre bilatéral. «Dans le contexte actuel, il ne serait pas avisé de continuer à fournir des armements», a déclaré le ministre néerlandais, Frans Timmermans.
Son homologue italienne, Emma Bonino, a également plaidé pour un consensus de l'UE sur cette question, mais a estimé qu'il serait «contre-productif» de réduire l'aide à l'Égypte, car cela affecterait avant tout la population dans un climat social déjà très difficile. «Nous ne devons rien faire qui puisse l'affecter», a souligné le Britannique William Hague. 

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