«Nous avons parlé très brièvement d'une possibilité de coopération», a déclaré M. Vucic à la télévision privée B92.
Strauss-Kahn «ne sera certainement pas ministre, mais il pourrait être conseiller» qui aiderait le gouvernement à «gérer la dette publique» et à résoudre d'autres problèmes économiques, a indiqué Vucic sans fournir plus de détails.
Une source gouvernementale a indiqué mardi à l'AFP que, dans le cadre de préparatifs pour un remaniement du gouvernement, les autorités serbes avaient pris contact avec Strauss-Kahn, mais une source de l'entourage de l'économiste avait vivement démenti cette information.
«Nous n'avons établi qu'un premier contact», mais il demandait «beaucoup d'argent» pour ses services, a précisé cette source.
Strauss-Kahn, 64 ans, a été contraint de démissionner du FMI après avoir été inculpé en mai 2011 d'avoir sexuellement agressé une femme de chambre guinéenne dans sa suite de l'hôtel Sofitel à New York.
Les poursuites pénales ayant par la suite été abandonnées, un accord amiable a été conclu plus d'un an après entre les deux parties pour éviter un procès au civil.
L'ancien patron du FMI, qui a échappé au procès aux États-Unis, sera toutefois jugé en France l'an prochain avec douze autres personnes pour «proxénétisme aggravé en réunion».
Vucic a indiqué que les accusation pesant contre Strauss-Kahn étaient «le problème d'autres pays» et pas celui de la Serbie.
Strauss-Kahn officie actuellement en tant que conférencier et consultant en France et à l'étranger. Il a déjà été accueilli dans ce cadre au Royaume-Uni, en Russie, en Ukraine, au Maroc, en Corée du Sud.
Après un an de travail, le gouvernement serbe a annoncé pour les prochaines semaines un remaniement qui devrait lui permettre de se concentrer sur les négociations d'adhésion à l'Union européenne ainsi que sur un redressement économique du pays.
La Serbie, qui a obtenu en juin le feu vert pour l'ouverture d'ici janvier de négociations d'adhésion à l'UE, a vu en 2012 son économie se contracter de 1,7%, sa dette publique dépasser 60% du Produit intérieur brut (PIB), tandis que le taux de chômage y a atteint 24%.
Le Premier ministre, Ivica Dacic, a annoncé vouloir remplacer, lors du remaniement, le ministre des Finances et de l'Economie, Mladjan Dinkic, afin d'accélérer le redressement économique.