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Pour un meilleur dialogue entre enseignants, parents et élèves

La caravane de communication lancée dans cinq établissements scolaires à Rabat

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Comment se préparer psychiquement pour mieux passer les examens de fin d'année ? C'est l'objet de la caravane organisée par l'association Ecoute et Communication dans le cadre de ses activités éducatives. En effet, il s'agit d'organiser une série de rencontres du 16 au 22 mai entre les psychologues, les assistantes sociales bénévoles, membres de l'association, et les élèves de cinq institutions, à savoir les collèges "Omo Al Banine" et "Al Mohit", les lycées "Ibrahim Roudani" et "Ibn Sina" et l'Institut national des métiers de la santé. Cet événement n'est d'ailleurs pas la première initiative de l'association

L'année dernière, cette ONG a déjà organisé la même activité au sein d'autres lycées, collèges et écoles primaires.

«L'objectif de ces caravanes est d'instaurer dans ces établissements les techniques de dialogue et de communication entre les enseignants et leurs élèves. Il faut savoir qu'il n'existe pas de mauvais élèves, mais
des élèves souffrant de problèmes et de tensions psychiques qui influencent leurs études et des fois les poussent même à les abandonner quand ils ne trouvent personne à qui se confier», explique Amina Baaji, présidente de l'association.

En effet, selon cette militante associative et professeur de
philosophie, 90% des élèves négligent leurs études à cause du manque d'attention de leur famille, en plus d'autres
facteurs comme la rue et les mauvaises fréquentations.
«Malheureusement les élèves sont loin de trouver à l'école l'espace de soulagement et de dialogue. Les programmes d'enseignement trop chargés ne laissent pas aux professeurs la marge de communiquer avec leurs élèves et de les orienter», ajoute Amina Baaji.

C'est pour cette raison justement que cette femme a décidé de faire de cette cause son cheval de bataille. Et grâce au soutien de plusieurs bénévoles dans le domaine de la psychologie, cette militante a pu créer en 2004 le premier Observatoire d'écoute et de communication au sein du collège "Omar El Khayam".

L'association, qui a vu le jour en mai 2005, s'est chargée ensuite de créer des partenariats avec d'autres collèges. «Le but était d'aider chaque école à créer son propre Observatoire. Les psychologues et assistantes sociales, membres de l'association, étaient prêts à assurer le suivi», explique la présidente.

En effet, l'association organise au sein des nouveaux établissements adhérents des tables rondes pour déterminer les cas d'élèves ayant besoin d'un soutien psychologique continu. Les membres de cette ONG se réunissent avec les professeurs pour les former aux techniques de dialogue. Ils rencontreront aussi les parents d'élèves pour les sensibiliser au rôle qu'ils doivent remplir pour mieux former la personnalité de l'élève. Les ambitions de cette association vont plus loin. «Notre rêve est de généraliser ces Observatoires à travers le Maroc, afin d'améliorer la qualité de l'enseignement au sein de notre pays», s'exclame Amina.

L'association encourage également la création d'activités culturelles au sein des établissements scolaires, en l'occurrence les clubs de cinéma, de presse, et de l'audiovisuel et pourquoi pas de santé en formant les élèves pour qu'ils deviennent eux-mêmes des éducateurs.
«Nos élèves ont besoin de devenir plus confiants et de savoir qu'ils sont capables de surmonter les obstacles avec l'aide de leurs établissements scolaires.

Et si nous arrivons à cet étape, l'enseignement
au Maroc aura répondu à sa fonction de formation et également d'éducation», déclare la présidente sur un ton ferme.
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Le combat d'une femme

Femme courageuse, c'est du moins ce qu'on peut qualifier Amina Baaji. Agée de 52 ans, cette enseignante mène un combat depuis trois ans pour défendre la situation de l'élève au Maroc.

«Tout a commencé lorsque j'ai blâmé l'un de mes élèves brillants d'avoir eu une mauvaise note. Ce dernier m'a confié donc que son père était décédé à cause d'un concert et qu'il s'est retrouvé dans la rue. Alors, j'ai réalisé qu'un élève qui néglige ses études n'est pas forcément paresseux», explique Amina. Depuis, cette militante a décidé d'instaurer la technique du dialogue dans les différentes écoles, collèges et lycées de Rabat.

Mais, il fallait d'abord trouver des psychologues et des assistants sociaux, capables de travailler durant toute l'année au sein des lycées. Une tâche qui n'a pas été difficile pour cette femme qui a rapidement eu le soutien de nombreux experts dans ce domaine.

Résultat : l'association Ecoute et Communication a pu créer un Observatoire d'écoute dans nombreux établissements scolaires. «A travers l'écoute, nous avons réalisé que certains élèves du primaire par exemple négligeaient leurs études parce qu'ils souffraient de problèmes futiles comme le mal des dents ou les troubles de vision mais, qui, par manque d'écoute étaient automatiquement qualifiés de paresseux», s'exclame-t-elle.

Ces achèvements restent insuffisants pour cette mère de trois enfants. Selon cette militante, il est temps d'instaurer une nouvelle politique d'enseignement plus personnalisée.
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