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Les participants à un séminaire organisé à Marrakech en marge des Rencontres artistiques internationales en places publiques «Awaln'Art» ont été unanimes à souligner que les arts de la rue, un genre artistique à part entière, doivent être développés à travers la formation académique.
Les intervenants à ce séminaire ayant pour thème «Les arts en espace public au Maroc : consolider une dynamique artistique, professionnelle et contemporaine», ont appelé à définir des plans d'action durables pour la structuration des arts de la rue, surtout dans les volets relatifs à la reconnaissance, la formation, la production et la diffusion.
Le directeur régional du ministère de la Culture à Marrakech, Abderahim Elbertei, a indiqué que les arts de la rue occupent une place de choix sur la scène culturelle marocaine, relevant que le Royaume possède un patrimoine immatériel riche et varié qui a besoin d'être mis en valeur, redécouvert et revisité.
Et de souligner l'impératif d'établir des partenariats structurants pour pérenniser les arts de la rue et les transmettre aux générations futures.
Rappelons que les arts de la rue sont un genre artistique qui a de tout temps suscité un intérêt particulier chez les Marocains, l'artiste et comédienne Latifa Ahrar a plaidé pour l'implication du secteur privé et pour le développement du mécénat afin de perpétuer ce patrimoine immatériel. La formation académique permettra aux artistes de passer de l'amateurisme au statut d'artistes professionnels, a-t-elle soutenu, soulignant que les arts de la rue sont un genre artistique où les talents des jeunes peuvent s'exprimer librement. Après avoir mis en relief l'expérience marocaine riche et variée dans ce domaine, le metteur en scène et critique du théâtre irakien, Bachar Alioui, a noté que les arts de la rue, qui sont des expressions artistiques similaires au théâtre, peuvent à l'avenir jouer un rôle prépondérant en tant qu'alternative à l'art dramaturgique
Le directeur artistique des Rencontres artistiques internationales en places publiques «Awaln'Art», Khaled Tamer, a relevé de son côté que les arts de la rue ont été bel et bien reconnus par le ministère de la Culture comme une expression artistique combinant modernité et enracinement historique. À travers cette reconnaissance, le ministère de tutelle rend hommage à la créativité des artistes et des arts de la rue, a-t-il ajouté, notant que ce genre artistique pourra bénéficier désormais de subventions à l'instar des autres arts. Et M. Tamer d'appeler le ministère à soutenir le projet de création d'une fédération des arts de la rue, mené par plusieurs artistes et universitaires, avec pour mission de structurer et d'organiser ce secteur. Initiée par le collectif «Éclats de lune» et le département de la Culture, en partenariat avec le ministère français de la Culture et de la communication, l'ambassade de France au Maroc, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et l'Institut du théâtre arabe, cette rencontre fait suite à un premier séminaire dédié aux arts en espaces publics, qui s'est tenu en avril 2013 à Tahanaout (province d'Al Haouz). Les participants, dont des artistes, des critiques d'art et des chercheurs universitaires de plusieurs pays, débattent durant deux jours de thèmes se rapportant aux «Arts en espace public au Maroc : une forme de création artistique contemporaine», «Les arts en espace public au Maroc à la croisée de rencontres multiples», «Nouvelles esthétiques et écritures résolument contemporaines» et «Les stratégies de développement des équipements dédiés aux arts en espace public au Maroc».
