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Hommage à la plume prolifique de Mohammed El-Ayadi

«Essais sur la société, l’histoire et la religion», tel est le titre de l’ouvrage posthume du grand sociologue et historien marocain Mohammed El-Ayadi, publié récemment par la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud de Casablanca. Dans ce volume, on trouvera des textes écrits à des périodes différentes qui couvrent près d’un quart de siècle (de 1983 à 2008). Il s’agit d’une sélection de 24 articles dont 9 en arabe et 15 en français, parus dans des publications marocaines, algériennes et françaises. Le tout nourri de la matrice intellectuelle de Mohammed El-Ayadi, décédé le 9 octobre 2013.

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Le 9 octobre 2013, le Maroc perd l’un de ses grands historiens et sociologues : Mohammed El-Ayadi. Aujourd’hui, pour lui rendre hommage, la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines de Casablanca a décidé de lui consacrer un recueil qui rassemble une bonne partie de ses écrits de 1983 à 2008. Il s’agit d'«Essais sur la société, l’histoire et la religion» où on trouvera une sélection de 24 articles dont 9 en arabe et 15 en français, parus dans des publications marocaines, algériennes et françaises. Mohammed El-Ayadi a publié des réflexions un peu partout sur divers sujets. Que ce soit dans des revues ou dans des ouvrages collectifs, sans compter ses enquêtes, ses recherches et ses diverses contributions, l’œuvre de ce grand historien et sociologue est très riche.

De son vivant, il n’a jamais eu le temps de rassembler tous les articles qu’il a publiés trois décennies durant. Conscient de l’importance de ce travail de collection des multiples publications du défunt, le docteur en anthropologie Mohammed Sghir Janjar, également directeur-adjoint de la Fondation du Roi Abdul-Aziz pour les études islamiques et les sciences humaines de Casablanca a pensé à lui suggérer, peu de temps avant sa mort, l’idée de réunir une bonne partie de ses articles et essais dans un seul ouvrage. En plusieurs volumes peut-être. Mais en tout cas, un hommage à rendre à ce grand homme de lettres qui a dédié sa vie à l’enseignement, la recherche les enquêtes de terrain. Mais c’est déjà chose faite et bien faite. «Quelques jours avant sa disparition, je lui rendais visite dans la clinique privée à Casablanca où il recevait des soins dans l’attente de son transfert dans un hôpital spécialisé à Marseille.

Voyant son état de santé et craignant l’inéluctable, je lui ai fait part de la volonté d’un petit cercle d’amis de lui rendre hommage sous forme d’un recueil de mélanges et je lui ai soumis du même coup une première liste de chercheurs pressentis pour y participer ainsi qu’une bibliographie de ses articles établie par les services de la Fondation», se souvient Mohammed Sghir Janjar. Dans la préface de cet ouvrage, l’anthropologue précise que le projet a eu l’avale du défunt. Mieux encore ce dernier, après l’avoir accepté, propose d’autres noms. «C’est en parcourant rapidement la liste de ses travaux qu’il m’exprima, à sa manière réservée et allusive, le souhait de les rassembler un jour en un seul volume pour les rendre accessibles, notamment aux jeunes étudiants. Avec sa disparition, le vœu pudique exprimé ce jour-là était devenu, pour nous, un devoir d’amitié et de reconnaissance», ajoute-t-il. L’ouvrage est décliné en quatre parties : «Savoirs et pouvoirs», «Culture et société», «L’Histoire et ses enjeux» et «Enseignement de la religion, enseignement religieux». En dépit d’une diversité d’objet d’étude et de facture, les composantes de ce corpus font un tout dont la cohérence et l’unité s’expliquent essentiellement par la constance de la matrice intellectuelle qui a nourri la réflexion de l’auteur. Toutefois, il faut dire que ce corpus est loin de représenter l’ensemble des travaux de Mohammed El-Ayadi. En effet, les textes relatifs aux enquêtes sociologiques, notamment celles sur les valeurs chez les jeunes ou sur les pratiques religieuses…, n’ont pas pu être retenus. Idem pour les écrits de circonstances et les courtes notes de lecture malgré leur intérêt intellectuel. «Le lecteur pourrait y saisir le tempo d’une pensée en œuvre et dans laquelle s’esquissent, par-delà, l’itinéraire singulier de son auteur, le portrait et le parcours intellectuels d’une génération», poursuit Mohamed Sghir Janjar». 

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