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La promotion et le financement du secteur érigés en priorités

À mi-parcours, le bilan de la Vision 2020 du tourisme est positif, d’après le ministre de tutelle, Lahcen Haddad. Néanmoins, les contraintes sont multiples et diverses. Lors de l’ouverture des 11es Assises du tourisme, qui se sont tenues hier à Rabat, acteurs gouvernementaux et professionnels se sont arrêtés non seulement sur les réalisations, mais aussi sur les défis à relever. Le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a appelé à dépasser les dysfonctionnements, aussi minimes soient-ils, afin de pouvoir atteindre les objectifs escomptés.

La promotion et le financement du secteur érigés en priorités
Plusieurs membres du gouvernement ont tenu à prendre part aux 11e Assises du toursime. Ph. Kartouch

«Notre bilan est encourageant, mais nous aurions pu faire mieux au vu des opportunités touristiques qui n’ont pas été pleinement saisies en raison de l’absence d’une offre balnéaire appropriée et de l’insuffisance des moyens dédiés à la promotion». La déclaration est de Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, lors de l’ouverture des 11es Assises du tourisme, hier à Rabat.

Dans un amphi archicomble, le responsable gouvernemental a précisé que le budget réservé à la promotion touristique du Maroc ne représentait que 0,54% du total des recettes touristiques. Aussi, souligne-t-il la nécessité de l’augmenter progressivement pour l’aligner avec ceux des pays concurrents. Il rappelle que la taxe aérienne qui a été adoptée dans la loi de Finances 2014 permettra, certes, de renforcer le budget alloué à la promotion des destinations touristiques nationales, mais ses recettes restent actuellement insuffisantes.
Outre la nécessité d’augmenter le budget de promotion, l’accélération du rythme de financement du secteur s’avère nécessaire, d’après le ministre. La réalisation de cet objectif est tributaire, selon lui, de la présentation par les investisseurs de projets bancables et du renforcement de la confiance des banques dans le secteur. Pour encourager les deux parties, le gouvernement va bientôt mettre en place un fonds de garantie du financement des projets touristiques en partenariat avec le ministère des Finances, le Groupement professionnel des banques et la Banque mondiale.

Lahcen Haddad souligne également la détermination du gouvernement à continuer à investir dans le secteur touristique en créant des mécanismes à même d’attirer des capitaux comme le Fonds marocain de développement touristique et aussi les primes à l’investissement qui seront opérationnalisées dans le cadre de la Charte d’investissements. À ce titre, il y a lieu de signaler que la contribution de l’État au Fonds marocain de développement touristique s’élève à 1 milliard de DH durant les trois dernières années (Saïdia, Taghazout, Lixus, les projets de Marinas de Rabat et de Casablanca). Le cap doit être maintenu, d’après le responsable gouvernemental, en accélérant le rythme d’investissement pour accompagner les différents projets programmés en vue d’atteindre 15 milliards de DH par an au lieu de 8 milliards actuellement.

L’entreprise touristique est appelée à relever, elle aussi, le défi en étant davantage compétitive et en saisissant les opportunités qui s'offrent à elle, sachant que le gouvernement a réservé une enveloppe financière de 420 millions de dirhams au profit des entreprises touristiques pour améliorer leur compétitivité dans le cadre du programme Moussanada Siyaha. D’autres initiatives doivent être mises en place, d’après le ministre, pour améliorer l'accueil dans les aéroports et la performance du transport urbain, réhabiliter les villes et renforcer la sécurité.

Le Chef du gouvernement abonde dans la même veine. Abdelilah Benkirane appelle en effet à s’atteler aux insuffisances : «Malgré les réalisations, le secteur demeure en deçà des ambitions», dit-il en soulignant la nécessité de prendre en considération même les petits détails qui portent atteinte aux efforts déployés. Du côté des professionnels, même si l’optimisme est au rendez-vous, le président de la Confédération nationale du tourisme, Ali Ghannam, signale quelques dysfonctionnements. Il estime que le secteur ne s’est pas développé de manière équilibrée dans toutes les régions et toutes les professions. Il souligne, ainsi, la nécessité d’accélérer la cadence dans plusieurs chantiers : l’investissement, le financement, le développement du capital humain, la promotion, le transport aérien et la gouvernance. Par ailleurs, malgré l’ampleur des défis, les intervenants à la messe du tourisme ont salué les réalisations dans le secteur. Taleb Rifaï, secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme, a tenu à féliciter le Royaume pour les efforts déployés : «Le Maroc est une success-story en matière de tourisme. Il a su relever les défis de la conjoncture internationale. Le développement du tourisme au Maroc est dû en particulier à la volonté de ses décideurs».

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