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Jeudi 28 Mars 2024
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Un creuset de dialogue et de créativité

Le magnifique site du Chellah vibrera, jusqu’au 21 septembre, aux rythmes et mélodies du jazz avec quinze groupes de quinze pays européens et du Maroc. Une programmation tout à fait exceptionnelle qui a donné le ton avec la brillante soirée d’ouverture en compagnie de De Jongens Driest (fanfare de Hollande), puis l'«Afro-Oriental Trio» de Majid Bekkas qui fut rejoint par l'Afro Gnawa Jazz Quartet.

Un creuset de dialogue et de créativité
Le Festival «Jazz au Chellah» offre cette année d'excellents moments de pur jazz.

Assurément, cette musique de jazz est arrivée à conquérir tous les publics. Ses fans sont de tous les âges et de toutes les catégories sociales.
À voir chaque année tous ces spectateurs qui viennent même des autres villes proches de la capitale pour apprécier cette musique, cela réchauffe le cœur des organisateurs et témoigne d’une grande réussite de cette manifestation. C’est le fruit d’efforts mutuels des États membres de l'Union européenne et leurs partenaires. «Le jazz en tant que musique libre s’impose à nous, plus qu’un autre moment, comme un reflet d’échange et de communication entre les peuples, prouvant, par la même, que la musique est un langage universel qui peut franchir toutes les frontières. Cette envie de ressentir ce dialogue interculturel, cette tolérance et cette compréhension mutuelle nous motive à aller de l’avant dans ce concept illustré parfaitement par le jazz à travers des artistes talentueux du sud et du nord de la Méditerranée», souligne, en ouverture du festival, l’ambassadeur de l’Union européenne, Rupert Joy.

En effet, les cinquante-trois musiciens conviés pour cette édition, tous sélectionnés pour leur qualité musicale, font preuve, comme le précisent les deux directeurs artistiques (Jean-Pierre Bissot et Majid Bekkas), d’un bouillonnement créatif et inventif exceptionnel. «Diversité, écoute, découverte et créativité sont toujours au rendez-vous. Nous offrons chaque soirée un style avec différents instruments dans le même concept de deux groupes, dont le second sera rejoint par une formation marocaine. Nous avons sélectionné ces artistes pour leur qualité musicale, mais aussi pour leur capacité à présenter sur scène un visage de l'identité forte et engagée qu'ils se sont construite. Chaque concert est porteur d'une émotion nouvelle. Chaque rencontre du jazz européen et des musiques marocaines sera une page musicale nouvelle que promeut le Jazz au Chellah», ajoute Jean-Pierre Bissot.

Un bon creuset de créativité, comme il a été le cas, le soir de l’ouverture, avec le merveilleux concert de Maijid Bekkas en compagnie de Manu Hermia (Belgique), et Khalid Kouhen (France) qui ont offert en exclusivité, au public du Chellah, le répertoire du dernier album de Bekkas «Al Qantara» qui compte, actuellement, parmi les dix meilleures sorties de cette année en Europe.

«Je suis doublement content de présenter, pour la première fois, ce projet “Al Qantara” au Festival Jazz au Chellah où sa genèse a eu lieu. Je suis aussi redevable à cet événement qui m’a donné l’occasion de réaliser beaucoup de mes projets, puis de donner l’opportunité à certains artistes de faire de belles rencontres musicales qui ont abouti à des enregistrements de CD», renchérit Majid Bekkas qui a fait appel, dans sa prestation, à son ami pianiste Jo Kaiat, avant d’être rejoint par l’Afro Gnawa Jazz Quartet qui, ensemble, ont mis le feu sur la scène du Chellah avec de la musique gnaouie et autres rythmes africains.
Bekkas, ce fin musicien et ambassadeur de l’African Gnawa Blues, a su mêler dans son album «Al Qantara», tous les courants qui traversent l’Orient et l’Occident, s’imprégnant lui-même de la philosophie qu’il a insufflée au festival et mettant en valeur la force du oud aux côtés de la tabla hindoue, la clarinette et le piano. 

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