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Sauvegarde citoyenne des écosystèmes

La célébration au Maroc, le 9 juillet de chaque année, de la Journée internationale des coopératives forestières remet d’actualité le rôle que jouent ces structures dans la préservation des écosystèmes et dans l’amélioration des revenus des populations rurales. Dans son plan 2005-2014, le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification en a identifié 150 dont les adhérents perçoivent un revenu mensuel de 2.000 DH.

Sauvegarde citoyenne des écosystèmes
La sauvegarde de l'équilibre écologique des forêts implique les populations riveraines.

Le surpâturage, le défrichement du couvert forestier, les coupes de bois de chauffe… sont autant de fléaux à l’origine de la dégradation des massifs forestiers. L’implication des populations riveraines dans la gestion des ressources forestières, en dehors des mesures coercitives, est une des solutions que préconise le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (voir l’entretien avec le directeur régional du Haut Atlas du HCEFLD). Dans son plan s’étalant de 2005 à 2014, le HCEFLD a identifié 150 coopératives forestières qui sont autant de partenaires essentiels au développement des populations riveraines des forêts marocaines. Ces dernières bénéficient de quelque 154 projets et ont fait l'objet de contrats de partenariat, jusqu'à fin 2013, d'une valeur de 254 millions de DH comme l’avait annoncé à Rabat le directeur général du HCEFLD qui précise que «durant les dix dernières années, ces projets ont mobilisé un effectif de 7.546 adhérents dans le milieu rural. Grâce à ce partenariat paraphé avec les coopératives, les adhérents perçoivent un revenu mensuel de 2.000 DH. En plus d’améliorer le niveau de vie de ces familles, ce partenariat permet la conservation des écosystèmes forestiers et l'allègement de la pression sur les ressources naturelles fragilisées ces dernières décennies par les changements climatiques et le développement de l’urbanisme.»

De 9 à 136 coopératives

Au Maroc, le processus de partenariat avec les coopératives forestières, qui date de l'année 1938, a nettement évolué depuis 2005 au niveau national, en passant de 9 à 136 coopératives et de 550 à 7.546 adhérents, opérant dans différentes filières liées à la valorisation des produits forestiers ligneux et non ligneux. En marge de cette manifestation, une convention-cadre a été signée entre le Haut Commissariat et le groupe Crédit Agricole du Maroc, pour l'accompagnement des coopératives forestières en matière de financement. Cet accord vise à favoriser une coopération en matière d'appui, d'accompagnement et de financement du secteur coopératif forestier marocain. Décrétée par l'Assemblée générale des Nations unies, cette Journée est célébrée au niveau mondial, sur le thème «Les entreprises coopératives aboutissent au développement durable pour tous», afin de faire connaître l'action coopérative et de valoriser ses réussites en matière de solidarité et d'efficience économique. Le Maroc présente une grande diversité bioécologique et une gamme très importante de milieux naturels différents. Selon les statistiques disponibles au HCEFLD, les formations forestières boisées couvrent une surface de 5.814.000 hectares et sont constituées à 63% d’essences feuillues (chêne vert, chêne-liège, arganier et acacias sahariens) et à 20% d’essences résineuses (cèdre, thuya, genévrier, pin, cyprès de l’Atlas et sapin). Le reste de la superficie, soit 17%, est occupé par des formations basses résultant souvent de la dégradation des forêts. Le taux moyen de boisement du pays est de l’ordre de 8%, ce qui est en deçà du taux optimal (15 à 20%) nécessaire à l’équilibre écologique et environnemental. 

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