Pourquoi le ministère de la Jeunesse et des sports a-t-il précipité les choses en faisant jouer la Coupe du monde des clubs dans un stade qui n’est pas encore achevé ? À quelles vérifications a-t-il procédé ? Est-ce que toutes les procédures d’appels d’offres ont été respectées ? Sur quels critères Valtech a-t-il été choisi ? Pourquoi le système de drainage n’a-t-il pas fonctionné ? La mise en place de système de drainage est-elle incluse dans le marché remporté par Valtech ? Si oui, pourquoi n’a-t-elle pas fonctionné ? Sinon, à quelle autre société ce marché de drainage a-t-il été confié ? Autant de questions auxquelles le ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Ouzzine, devra répondre mercredi 24 décembre devant la commission des secteurs sociaux.
Fragilisé depuis que la pluie a mis à nu la pelouse flambant neuf du complexe sportif Prince Moulay Abdellah, Ouzzine est critiqué de toute part par l’opposition comme la majorité.
«Il devra nous expliquer pourquoi cette catastrophe est arrivée», s’indigne Nabila Ben Omar du groupe authenticité et modernité. Reprochant au ministre d’avoir méprisé les Marocains, Mme Ben Omar va même jusqu’à exiger de lui des excuses publiques. Ce n’est pas tout. L’opposition a même demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. «Dès que nous avons vu ce qui s’est passé. Nous avons demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour connaître les tenants et aboutissants de cette affaire puisque Ouzzine en est responsable politiquement», a indiqué Mme Ben Omar. Et de poursuivre : «S’il s’avère qu’il a failli à ses responsabilités, il doit présenter sa démission». Le mot est dit. L’opposition veut la tête de Mohamed Ouzzine.