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L'ancien champion olympique gagne une première bataille judiciaire

Dans la guerre judiciaire qui l’oppose à son ex-épouse Anne Cecilie Hopstock et aux autorités norvégiennes, Khalid Skah vient de gagner la première bataille. La Cour d’appel de Paris a rejeté mercredi la demande d’extradition déposée par la Norvège contre l’athlète marocain. Cette décision sera effective le 2 mai. L'ancien champion olympique devra récupérer son passeport.

L'ancien champion olympique gagne  une première bataille judiciaire
Khalid Skah lors d'une conférence de presse destinée à expliquer son litige avec son ex-épouse.

La demande d’extradition de Khalid Skah, en conflit avec son ex-épouse Anne Cecilie Hopstock, déposée par la Norvège, a été rejetée mercredi par la Cour d'appel de Paris. Une décision qui ne peut que conforter l’athlète marocain dans son combat. La justice française a justifié cette décision par le doute sur l'impartialité de la justice norvégienne dans cette affaire, rapporte l'AFP. La même source ajoute que dans l'arrêt, la Cour d'appel a observé que les relations maroco-norvégiennes se sont considérablement dégradées après l’enlèvement des enfants de Skah devant leur école au Maroc. Elle ajoute que rien ne lui permet d'avoir l'assurance, au vu de la réponse norvégienne, que M. Skah ne verra pas «sa situation pénale aggravée en raison de sa nationalité marocaine» s'il est extradé. Suite à cette décision, Skah a exprimé sa satisfaction de la décision rendue par la justice française en précisant que la décision de la Cour d’appel de Paris sera effective le 2 mai prochain.

En réaction à cette décision, Me Vanessa Stein, l’avocate de Skah, a indiqué que «cet arrêt indique en filigrane que la partialité de la justice norvégienne est à craindre, eu égard au problème de l'exfiltration et au comportement adopté par la Norvège à la suite de cet évènement», a-t-il indiqué à l'AFP. Cette affaire remonte à 2009 quand l’ex-épouse de l’athlète, aidée par certaines personnes de l’ambassade de Norvège à Rabat, a enlevé les deux enfants de Skah, à qui la justice marocaine avait accordé la garde. À l’époque, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération a réagi vigoureusement via un communiqué en soulignant que les autorités norvégiennes «ne sauraient ni ignorer, ni minimiser la nature des manquements commis à Rabat par leurs diplomates […]».

Quelques mois plus tard, en février 2010, un porte-parole du ministère norvégien des Affaires étrangères, Ragnhild Imerslund, avait reconnu l’implication directe de l’ambassade de Norvège dans l’enlèvement des enfants actuellement âgés de 21 et 18 ans : «Un diplomate a conduit les enfants sur une petite distance pour les livrer à une personne de confiance désignée par leur mère, à qui la justice norvégienne a accordé la garde», avait-elle indiqué. Il faut dire aussi que le départ précipité de l’ambassadeur Bjorn Olav Blokhus de Rabat, le rappel prématuré à Oslo de Stein Haugen, attaché de police chargé de l'immigration, après avoir passé moins d'une année à Rabat, ainsi que la nomination d'un nouveau chargé d'affaires, constituent des preuves supplémentaires de la responsabilité de l'ambassade de Norvège dans l’exfiltration des deux enfants de l’ancien champion olympique. Pour rappel, Skah a été arrêté à l'aéroport parisien d'Orly en juin 2013.

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