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Un attentat suicide tue 3 soldats de l'OTAN

Un kamikaze taliban a tué trois soldats de l'OTAN et blessé une quinzaine d'autres personnes mardi dans le centre de Kaboul, la première attaque depuis plusieurs semaines dans une capitale afghane en pleine paralysie politique post-élection présidentielle.

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L’explosion, massive, a secoué Kaboul à l'heure de pointe du trafic matinal sur la route de l'aéroport, près de l'entrée du vaste complexe fortifié de l'ambassade américaine, dans un quartier qui abrite également la Cour suprême, une base militaire et d'autres ambassades. «C'était un attentat suicide à la voiture piégée contre un convoi de la force de l'OTAN», a déclaré à l'AFP Hashmat Stanikzai, le porte-parole de la police de Kaboul, en faisant état de «13 civils blessés». «Au moins trois soldats de l'Isaf ont été tués dans cette attaque ennemie», a de son côté annoncé la force de l'OTAN dans un communiqué, sans préciser comme de coutume leur(s) nationalité(s), laissant ce soin à leur pays d'origine. Sur les lieux de l'attentat, des soldats américains et polonais de la force internationale de l'OTAN donnaient les premiers soins à leurs camarades blessés, a rapporté un photographe de l'AFP. La forte explosion, qui a déclenché les sirènes de l'ambassade américaine proche, a projeté sur le côté et détruit au moins un des véhicules du convoi. Des civils, dont plusieurs semblent grièvement blessées, étaient également soignés sur place.

Sur fond de crise politique

L'attentat a aussitôt été revendiqué via Twitter par les rebelles talibans, qui luttent depuis fin 2001 contre le gouvernement et ses alliés de l'Isaf, dirigée par les États-Unis. L'Isaf, qui compte aujourd'hui 41.000 soldats, dont 29.000 Américains et 300 Polonais, a prévu de retirer toutes ses troupes de combats du pays d'ici la fin de l'année, après 13 ans de présence qui n'ont pas permis de vaincre la rébellion menée par les talibans. Il s'agit de la première attaque dans la capitale depuis plusieurs semaines, au moment où la classe politique afghane tente de mettre fin au blocage entre les deux candidats du second tour de la présidentielle de juin dernier, Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani, qui revendiquent chacun la victoire. Les deux rivaux négocient pour tenter de trouver une issue à ce scrutin censé désigner le successeur de Hamid Karzaï, seul homme à avoir gouverné le pays depuis 2001 avec l'appui des Occidentaux. Abdullah Abdullah s'est de nouveau déclaré vainqueur lundi face à Ashraf Ghani, désigné, lui, victorieux selon les résultats préliminaires officiels, douchant les espoirs que l'audit des bulletins de vote en cours permette de lever rapidement l'impasse. Le blocage persistant entre les deux candidats à propos des résultats du second tour alimente les craintes de violences politico-ethniques dans un pays toujours fragile et menacé par la rébellion des talibans après une décennie d'intervention occidentale. La paralysie du gouvernement qu'elle engendre fait également craindre que les talibans ne profitent de la situation pour intensifier leurs attaques et gagner du terrain face à des forces afghanes parfois décrites comme fragiles sans le soutien de troupes de l'OTAN en plein retrait. 

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