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Le secteur avicole draine 9 milliards de dh d'investissements par an

La 16e édition du Salon Dawajine démarre aujourd’hui à Casablanca. Quelque 356 exposants en provenance de plusieurs pays doivent présenter les dernières technologies dans le secteur de l’élevage et échanger leur expertise avec les professionnels marocains.

Le secteur avicole draine 9 milliards de dh d'investissements par an
Le contrat-programme 2011-2020 compte orienter l’investissement vers la modernisation des unités d’élevage, l’installation des structures de valorisation des produits avicoles et le développement des modèles d’agrégation et d’intégration.

Coup d’envoi aujourd'hui de la 16e édition du Salon Dawajine au parc d’expositions à Casablanca. La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) table pour cette édition, qui dure jusqu’au 27 novembre, sur quelque 356 exposants & marques, dont 60% de sociétés internationales en provenance d’Europe, des États-Unis d’Amérique, d’Afrique et d’Asie. Plusieurs activités en rapport avec le secteur sont représentées, dont les fournisseurs de souches, les fabricants d'aliments composés, les abattoirs avicoles, la transformation et la surtransformation de viandes de volaille, les laboratoires de produits pharmaceutiques, de recherches et d'analyses et les fournisseurs de matériel et de biens d'équipements. Plus de 15.000 visiteurs sont attendus. L’occasion pour les professionnels d’être au parfum des dernières technologies dans les process d’élevage et d’industrie avicoles. Plusieurs rencontres BtoB devraient agrémenter le Salon.

Le secteur figure parmi les activités agricoles et agro-industrielles les plus importantes au Maroc. La preuve : toutes branches confondues, il pèse 30 milliards de dirhams de chiffre d’affaires en moyenne annuelle. L'activité capte en moyenne annuelle des investissements frôlant les 9 milliards de dirhams. En 2013, le secteur aura assuré une production de plus de 560.000 tonnes, en quasi-stagnation par rapport à 2012. Cela s’explique, selon la FISA, par une augmentation importante durant les années précédentes qui a permis à la filière de dépasser les objectifs de production fixés par le contrat-programme signé entre le gouvernement et la Fédération pour la période 2011-2020.
Pratiquement, la même tendance a été observée pour la production des œufs de consommation dont la croissance entre 2008 et 2013 ressort à 41%. Une croissance tirée essentiellement par les investissements dans des infrastructures modernes utilisant des systèmes et des technologies de pointe, soutient la FISA. Selon une analyse du portail agricole du Crédit Agricole du Maroc (CAM), Fellahtrade, les différentes volailles traditionnellement élevées au Maroc – poule, dinde, pigeon – sont réparties à travers tout le pays avec néanmoins des concentrations spatiales liées aux spécificités climatiques et à la répartition démographique.

À l’inverse, les élevages industriels, bien que présents dans la plupart des régions, se distinguent par une très forte concentration sur la côte atlantique, particulièrement sur l'axe Kénitra-El Jadida, qui offre un climat favorable et se trouve à proximité des grands centres de consommation. Cette zone accapare 48% de la capacité totale d'incubation des couvoirs de type chair, 75% des couvoirs de type ponte, 73% de la capacité des élevages de pondeuses d'œufs de consommation, 42% de celle des élevages de poulets de chair et 91% de celle des élevages de dindes.
La production de poussins, qui couvre la totalité des besoins du marché ainsi qu’une partie des besoins de reproduction de l’élevage traditionnel, est assurée par un éventail d’unités de capacité très variable : 42 couvoirs de type chair, 5 couvoirs de type ponte, 1 couvoir de dinde, 4 petits couvoirs de caille et 4 d'autruche. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la filière dispose d’un fort potentiel à l’export. Ainsi, elle a exporté, en 2012, plus de 6,7 millions d’œufs à couver, 1,9 million de poussins d’un jour à destination de la Mauritanie, du Mali, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et 25.000 tonnes d’aliments composés à destination de la Mauritanie. 

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