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Plus que trois jours avant le lancement du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH). Tout a été ficelé et les différents aspects de l’opération ont été verrouillés, selon Ahmed Lahlimi Alami, haut-commissaire au plan, qui intervenait lors d’une rencontre organisée à cet effet. Ainsi, du 1er au 20 septembre, ce sont quelque 73.000 enquêteurs qui sillonneront aussi bien les grandes métropoles que les petites villes et les villages et les localités, même les plus reculés. Chacun des recenseurs aura à sa charge un district où vivent quelque 150 ménages en moyenne. En ce sens, l’ensemble du territoire national a été cartographié et fragmenté en 48.517 districts de recensement, a fait savoir Ahmed Lahlimi, soulignant qu’une bonne partie des enquêteurs ont été affectés dans des zones limitrophes de leur lieu de résidence ou encore de leur travail, afin de leur faciliter la tâche. Cela est de nature à leur éviter les contraintes de déplacement et de transport, de même que le travail dans le voisinage de leur environnement familial ou professionnel leur confère une facilité de contact avec la population. Les travaux cartographiques, réalisés entre juin 2012 et décembre 2013, ont aussi permis de définir 16.714 secteurs de contrôle et 1.252 zones de supervision.
Le haut-commissaire au plan a également indiqué que plusieurs nouveaux aspects ont fait leur introduction dans le questionnaire de recensement. Cela touche désormais à la santé, au bien-être, aux conditions de vie, au logement, aux équipements de base ou ménagers. Des informations plus détaillées qu’auparavant seront sollicitées par les enquêteurs sur le volet d’instruction et de formation (niveau, emploi, nature et durée d’exercice professionnel, etc.). L’environnement est aussi à l’ordre du jour, à travers des questions se rapportant, entre autres, à la gestion des déchets par les ménages, aux moyens d’évacuation des eaux usées ou encore à la nature de l’énergie utilisée par le ménage (gaz, bois, charbon, etc.). «L’ensemble de ces critères, par l’enrichissement des données, est essentiel pour pouvoir évaluer les spécificités des populations et permettre un meilleur discernement de la qualité des ressources humaines», a souligné Ahmed Lahlimi, précisant que la publication des résultats de ce recensement aura lieu avant la fin de l’année en cours. Quant aux 73.000 enquêteurs, ils ont été sélectionnés sur la base de 173.000 candidats par des Comités provinciaux conjoints entre le ministère de l’Intérieur et le Haut-Commissariat au plan (HCP).
Outre la méthode classique de dépôt de dossier de candidature sous format papier, une partie des candidats avaient postulé à travers le site Web du HCP. L’ensemble de candidats est constitué de 28,5% de femmes et de 71,5% d’hommes. Dans le lot, 34,3% sont des diplômés, 29% des étudiants et 21,8% sont des enseignants. Parmi les femmes candidates, 47,8% sont diplômées et 35,5% sont des étudiantes. La formation des candidats a été effectuée selon un schéma pyramidal. Elle a été réalisée sur la base de manuels d’instructions et, pour la première fois dans l’histoire des recensements au Maroc, à l’aide d’un CD didactique interactif. Les ressources humaines contribuant à ce recensement se répartissent entre 142 superviseurs centraux, régionaux et provinciaux, 1.298 superviseurs communaux, 3.998 contrôleurs formateurs et 67.954 contrôleurs et recenseurs. Sur le volet logistique, 8.375 véhicules ont été mobilisés, dont 2.365 relevant des administrations publiques et des collectivités locales et 6.010 véhicules de location. Une fois le recensement achevé, l’exploitation des données se fera moyennant la lecture automatique des documents (LAD). Enfin, Ahmed Lahlimi a indiqué que tout a été mis en œuvre pour garantir une confidentialité absolue des informations collectées lors du recensement.
