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Le Président américain a salué ce vote qui lui permet de fournir des armes «un important pas en avant» pour répondre à «la menace posée par le groupe terroriste connu sous le nom d'EI». Mais pour l’heure rien ne semble à même de freiner l’avancée des jihadistes qui se sont emparés de seize villages dans les environs de Aïn Al-Arab, dans le nord de la Syrie, prenant en tenaille la troisième ville kurde du pays, a indiqué hier à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui précise qu’«Au cours des dernières 24 heures (entretien réalisé hier jeudi), les combattants de l'EI ont lancé une vaste offensive qui leur a permis de prendre au moins 16 villages à l'est et l'ouest de Kobane». Située à la frontière avec la Turquie, Kobane est la troisième ville kurde de Syrie après Qamishli (nord-est) et Afrine (Alep).
En juillet, les Kurdes avaient repoussé une large» offensive de l'EI, mais celle des dernières 24 heures est «plus importante» précise M. Abdel Rahmane.
L'EI utilise des armes lourdes, son artillerie et ses chars», précise-t-il, indiquant que la ville, défendue par des milliers de combattants kurdes, est «désormais prise en tenaille» par l'EI.
Retrait tactique
Pour les Kurdes, il s'agit d'une bataille vitale, car s'il prend Aïn El-Arab, l'EI avancera plus rapidement vers d'autres régions kurdes de Syrie comme Hassaka (nord-est). Cette avancée se conjugue avec l’abandon de certaines régions ou bâtiments par crainte de frappes américaines. Cette crainte s'est renforcée après que la Chambre américaine des représentants ait approuvé en un temps record un plan d'équipement et d'entraînement de rebelles syriens dits «modérés», destinés à conduire l'offensive terrestre contre l'EI en Syrie.
Le Président a martelé qu'il n'enverrait pas de soldats américains au sol, depuis le quartier général du Commandement central pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale (Centcom), basé à Tampa, en Floride.
