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S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, préside à Casablanca la quatrième causerie religieuse du mois béni du Ramadan

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, accompagné de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan, de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et de S.A. le Prince Moulay Ismaïl, a présidé, jeudi au Palais Royal de Casablanca, la quatrième causerie religieuse de la série des causeries hassaniennes du mois sacré du Ramadan.

S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, préside à Casablanca la quatrième causerie religieuse du mois béni du Ramadan

 La causerie a été animée par Abdelhadi Honerkamp, professeur à l'Université Georgia aux États-Unis d'Amérique sous le thème «La législation morale dans le patrimoine spirituel marocain», à la lumière du verset du Saint Coran : «Dirige tout ton être vers la religion exclusivement pour Allah, telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux hommes. Pas de changement à la création d'Allah. Voilà la religion de droiture».
Le conférencier a abordé, dans le premier volet de sa conférence le concept de l'inné humain (fitrat) dans le Saint Coran, comme souligné dans le verset coranique objet de cette causerie, indiquant que l'humanité tout entière fait face à de nombreux changements et défis d'ordre politique, économique, social, religieux et moral, le défi moral étant le plus épineux puisqu'il est commun à toutes les nations, y compris celle musulmane.

Le verset : «Dirige tout ton être vers la religion exclusivement pour Allah, telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux hommes. Pas de changement à la création d'Allah. Voilà la religion de droiture» est destiné à tout musulman ayant une quelconque charge au sein de la communauté des musulmans, a-t-il dit, citant le célèbre théologien tunisien Mohamed Tahar Ben Achour qui explicite le concept de la fitrat (l'inné humain) dans son ouvrage «les desseins de la charia islamique», d'où il ressort que le grand dessein de la sainte religion est d'attirer et de réaliser le bien et de prévenir le mal, une tâche qui ne saurait se réaliser qu'à travers un être humain doté d'une âme, d'un corps et d'un esprit sains. Et pour atteindre ces qualités, l'être humain avait tendance à parfaire sa réflexion pour le bien du monde avant de purifier son âme et son cœur, qui sont le moteur même de toute œuvre pie, comme il est souligné dans le hadith du Prophète : «En fait, il y a dans le corps un organe, s'il est sain, tout le corps l'est aussi. Mais s'il est malade, le corps l'est également. Cet organe est le cœur». La Oumma a, de nos jours, grandement besoin de ces enseignements à une ère dominée par des conflits politiques, des divergences intellectuelles et morales et par des déchirements sociaux et tribaux, a souligné le alem.

Dans le deuxième volet de sa causerie, le conférencier a indiqué que la religion musulmane est celle de l'inné humain, qui est synonyme de tolérance et du juste milieu, qui représentent le grand dessein de la sainte religion, selon le théologien tunisien Ibn Achour, a ajouté le conférencier, citant le verset de la sourate Al Baqara «C'est ainsi que Nous avons fait de vous une communauté du juste milieu afin que vous soyez témoins parmi les hommes et que le Prophète vous soit témoin».

Il a indiqué que ce principe du juste milieu corrobore celui de l'inné humain, expliquant que l'inné (fitrat) chez l'homme l'amène à percer facilement le caractère tolérant de la religion qui est aisance et facilité et où il n'y a point de place à l'excès comme il ressort du hadith du Prophète rapporté par Abou Hourayra : «La religion est aisance et facilité. Jamais quelqu'un ne cherchera à rivaliser de force avec la religion sans que la religion ne l'écrase».

Après avoir souligné que la législation morale s'est faite selon une tendance ascendante et progressive depuis l'avènement de l'islam jusqu'après la migration à Médine du Prophète, sur lui prière et bénédiction, pour atteindre les objectifs escomptés, le conférencier a abordé le thème central de sa causerie : «La législation morale dans le patrimoine spirituel marocain», se référant au grand érudit marocain, Sidi Mohamed Ibn Abbad Arrandi Assalaoui Al Fassi (dynastie Mérinide, huitième siècle de l'hégire), qui a abondamment abordé ce thème et qui fut parmi les premiers à avoir posé les premiers jalons des constantes morales religieuses du Royaume du Maroc après sa séparation de l'Andalousie.

Le propos de ce grand alem marocain n'était pas destiné aux seuls adeptes du soufisme, mais à tous les oulémas du Royaume, étant convaincu qu'il importe de corriger le comportement de l'être humain pour une croyance saine et pour des rapports judicieux avec lui-même, avec son créateur et avec ses semblables.
La méthode d'Ibn Abbad est fondée sur trois principes fondamentaux qui agissent pour favoriser le bon comportement moral qui doit impliquer ce qui est visible et ce qui ne l'est pas chez l'être humain de façon à prévenir toute hypocrisie sociale, politique ou religieuse, ce grand mal qui a sérieusement entamé nos sociétés contemporaines et influé négativement sur leurs systèmes de moral, a déploré le conférencier.
Ces trois principes adossés à celui de la grâce que tout musulman doit rendre à son créateur sont les piliers de la législation morale en Islam, a ajouté le conférencier, notant que ces mêmes principes sont parfaitement tangibles dans le patrimoine spirituel marocain, tellement ils constituent une soupape de sécurité et la voie idoine pour rehausser le comportement du musulman et sa morale et mériter ainsi la bénédiction du créateur et l'amour des créatures.

Au terme de cette causerie, le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq a présenté à S.M. le Roi la deuxième édition des ouvrages :
• «Adorra Al Jalila Fi Manakeb Al Khalifa» de Mohamed Benabdallah Al Khalifti, annoté par Ahmed Ammalek (deux tomes).
• «Al Ajwiba Al Hissan Fi Al Khalifa Wa Soltane» d'Abi Mohamed Abou Saoud Abdelkader Ben Ali Youssef Al Kasri Al Fassi Fihri, annoté par Mehdi Mesbahi (un tome).
• «Attanbih wa Al Irchad fi Ilm Al iîtikad» de Abi Lhajaj Youssef Ibn Moussa Addarir, annoté par Samir Koubia, Mohamed Amrani et Noureddine Chaibi (un tome).
• «Al Manhaj Al Moubayane Fi Charhi Al Arbîne» de Taj Eddine Omar Ben Ali Ben Salem Ben Sadaka Allakhmi Al Iskandari Al Maliki, annoté par Mustapha Aziriah (deux tomes).
• «Tafssir Ibn Kamal Bacha Zada», annoté par Azeddine Joulid (trois tomes).
• La revue «Dâouate Al Hak», N°405, 406, 407, 408.

Le Souverain a été salué par le Pr Abdelhadi Honerkamp, professeur d'études islamiques à l'Université de Géorgie aux États-Unis, le Pr El Hafid Adam Nafti, professeur universitaire à la ville de Nefta, État de Combi au Nigeria, le Pr Cheikh Taleb Khyar Ould Cheikh Mamina, membre du Conseil supérieur de la Fatoua en Mauritanie et le Pr Hachem Al Hakim, membre du Conseil scientifique islamique au Soudan.
Sa Majesté le Roi a également été salué par le Pr Ahmed Youssef El Azhari, récitateur du Bangladesh, le Pr Nozad Sawach, chef du service arabe au centre des recherches et des sciences à Istanbul en Turquie et le Pr Adam Afandi Zilkitch, président de la Jamaâ islamique de Serbie. S.M. le Roi Mohammed VI a aussi été salué par le Pr Mohamed Sayed Ali Balassi, membre de l'Union des écrivains d'Égypte, le Pr Abdelouahed Blavicini, président de l'Association italienne de promotion de l'Islam et le Pr Yahya Blavicini, ancien président du Rassemblement des musulmans italiens.

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