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L'Ukraine se dit «prête à se battre»

«L'Ukraine ne cessera pas sa lutte pour la libération de la Crimée aussi longue et douloureuse qu'elle soit», selon une résolution adoptée jeudi 20 mars par le Parlement ukrainien, à l'initiative du Président par intérim Olexandre Tourtchinov. Les autorités ukrainiennes ont, dans premier temps, imposé le visa aux ressortissants Russes avant de faire marche arrière le lendemain. Les autorités russes déclarent qu'elles riposteront aux menaces de sanction des États-Unis et de l'Union européenne. Mardi dernier, un militaire ukrainien avait été tué dans une tentative d'assaut contre son unité à Simferopol, en Crimée.

L'Ukraine se dit «prête à se battre»
«L'Ukraine ne cessera pas sa lutte pour la libération de la Crimée aussi longue et douloureuse qu'elle soit», selon une résolution adoptée jeudi 20 mars.

«Le peuple ukrainien ne reconnaîtra jamais l'annexion de la Crimée», stipule le texte qui souligne que «les frontières ont été modifiées pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale» par la Russie qui est garante de la souveraineté de l'Ukraine depuis que cette ex-République soviétique a renoncé en 1994 à son arsenal nucléaire. Les députés s'adressent également dans cette résolution à la communauté internationale en demandant de «ne pas reconnaître la soi-disant République de la Crimée et l'annexion de la Crimée et de la ville de Sébastopol par la Russie», disent-ils dans un communiqué relayé par l’AFP. Mercredi dernier, face à l'hostilité grandissante des forces prorusses en Crimée depuis la signature par le Président russe, Vladimir Poutine, du traité rattachant la péninsule autonome à la Russie, Kiev a affiché son intention de demander aux Nations unies de décréter une zone démilitarisée dans la péninsule et de prendre des mesures pour obtenir le retrait des forces russes qui l'occupent depuis trois semaines.

Marche arrière de Kiev

Le gouvernement ukrainien a, dans un premier temps, décidé d'introduire un régime de visas avec la Russie, et de sortir ainsi de la Communauté des États indépendants (CEI), dominée par la Russie, qui regroupe onze ex-Républiques soviétiques, avant de faire marche arrière. Le gouvernement ukrainien a déclaré qu'il ne se presserait pas pour introduire des visas pour les Russes : «Il faut réfléchir longuement avant d'agir», a déclaré M. Iatseniouk à son arrivée à Bruxelles dans la nuit de mercredi à jeudi. «Il est peu probable que cette initiative de la part de l'Ukraine soit efficace du point de vue de l'influence sur la Russie», a souligné le Premier ministre. «En revanche, de nombreux habitants dans l'est et le sud de l'Ukraine veulent le régime sans visas avec la Russie où ils vont travailler et ont des proches».

Alors que les États-Unis et l’Union européenne menacent la Russie de sanction suite au rattachement de la Crimée, les autorités russes se sont déclarées prêtes à la riposte. La Russie va répondre aux sanctions des États-Unis par des mesures réciproques, mais qui pourraient aussi être «asymétriques» et ne pas laisser Washington «indifférent», a déclaré hier jeudi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. «Nous envisageons un large éventail d'options», a-t-il déclaré. «Ce peut être des mesures réciproques, concernant des listes de responsables officiels américains (...), mais nous avons aussi la possibilité d'adopter des mesures asymétriques», a-t-il ajouté. Il peut s'agir de mesures qui «ne laisseront pas indifférent à Washington, car il y a tout une série de domaines de dialogue et de contacts, dans une certaine de mesure de coopération, qui ont de l'importance pour la partie américaine», a encore déclaré le vice-ministre. 

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