Israël a l'intention de s'approprier 400 hectares de terres situées en Cisjordanie occupée, dans le secteur de Bethléem, a indiqué dimanche dernier l'armée. Les parties concernées avaient 45 jours pour faire appel. Il s'agit d'une décision «sans précédent» par son ampleur depuis les années 1980, s'est alarmée l'organisation anticolonisation «La Paix maintenant». Les autorités ont annoncé le lancement de la procédure déclarant propriété de l'État israélien ces 400 hectares proches de la colonie de Gva'ot, a dit l'armée. «La Paix maintenant» considère cette déclaration comme «la preuve que le Premier ministre (Benjamin) Netanyahu (...) continue à dresser les obstacles devant la vision de deux États (israélien et palestinien) et de promouvoir une solution avec un seul État». «Cette annonce (...) est contre-productive au regard de l'objectif fixé par Israël de parvenir à une solution négociée à deux États avec les Palestiniens», a estimé un responsable du département d'État. «Nous enjoignons le gouvernement israélien à annuler cette décision». Succédant à cette ONG, un responsable du département d'État américain a déclaré selon l’AFP : «Nous avons clairement fait part depuis longtemps de notre opposition à la poursuite de l'activité de colonisation par Israël». Nous enjoignons le gouvernement israélien à annuler cette décision, a ajouté cette source. «Cette annonce (...) est contre-productive au regard de l'objectif fixé par Israël de parvenir à une solution négociée à deux États avec les Palestiniens», a estimé ce même responsable du département d'État qui précise que les USA ont clairement fait part depuis longtemps de leur opposition à la poursuite de l'activité de colonisation par Israël.
Rejet unanime
Les responsables palestiniens ont dénoncé un nouvel affront israélien. La France et l'Égypte, qui a accueilli des négociations entre Israéliens et Palestiniens pour décrocher un cessez-le-feu à Gaza conclu la semaine dernière, ont vivement critiqué l'initiative d'Israël. Paris «condamne» et «appelle les autorités israéliennes à revenir sur leur décision», a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, cité par l’AFP. «Ce n'est pas une décision positive. Elle contrevient aux lois internationales et aura un impact négatif sur le processus de paix», a déclaré de son côté le ministère des Affaires étrangères au Caire. De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est déclaré lundi «très inquiet», rappelant par l'entremise de son porte-parole que la colonisation est «illégale au regard des lois internationales».