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Une «pause humanitaire» peu probable

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé vendredi à une «pause humanitaire» jusqu'à la fin de la fête de l'Aïd Al-Fitr. «En ce dernier vendredi du Ramadan, j'appelle à une pause humanitaire immédiate et inconditionnelle». L’Union européenne demande qu’une enquête soit diligentée afin de déterminer dans quelles conditions a été mené le bombardement d'une école de l’ONU qui a fait 18 morts parmi les civils palestiniens.

Une «pause humanitaire» peu probable
Arrivée à l'hôpital de familles palestiniennes ayant fui l'école touchée par des tirs israéliens, le 24 juillet 2014 à Beït Hanun. Ph. AFP

En attendant qu’une improbable trêve soit décrétée après plus de deux semaines de bombardements israéliens contre les habitants de Gaza, l'Union européenne a appelé, hier vendredi, à une «enquête rapide» sur le tir d'obus israélien contre une école de l'ONU, qui a fait 15 morts et 200 blessés jeudi dernier. «Nous appelons à une enquête immédiate et complète sur cet incident», a déclaré Maja Kocijancic, porte-parole du service diplomatique de l'UE. C'est la quatrième fois que l'Agence pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) subit des tirs, a souligné la porte-parole, qui a «appelé toutes les parties à respecter l'inviolabilité et l'intégrité de l'Unrwa (…) Nous sommes extrêmement préoccupées par l'escalade de la violence dans la bande de Gaza», où le bilan de l'offensive israélienne dépasse désormais les 820 morts, dont plus de 190 enfants, a aussi affirmé la porte-parole, en réitérant la «condamnation des pertes de vies civiles».

«Ce qui se dessine serait une trêve humanitaire de sept jours pour permettre à toutes les parties de venir discuter au Caire», a expliqué à l'AFP un proche du Président palestinien Mahmoud Abbas. «Mais en cas de trêve humanitaire, il y aura des négociations sérieuses», assure un diplomate occidental, sous couvert d'anonymat.

«Rendre impossible un État palestinien»

Mais un autre met en garde contre tout optimisme prématuré : «Les Israéliens ne veulent pas qu'on leur impose une quelconque condition, le Hamas, échaudé par des expériences précédentes, a le sentiment qu'il lui en faut». Pascal Boniface, directeur de l’Institut (français) des relations internationales et stratégiques (Iris) et auteur de l’ouvrage intitulé «La France malade du conflit israélo-palestinien», paru en 2014, affirme dans un entretien qu’«Israël cherche à retarder au maximum la création d’un État palestinien, voire le rendre impossible en continuant à grignoter sans cesse des territoires palestiniens. Les Israéliens, qui sont en faveur d’une paix véritable avec les Palestiniens, estiment qu’il s’agit d’une stratégie suicidaire à long terme pour Israël».  

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