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Crimes de guerre dénoncés et enquête internationale demandée à Gaza

Les violences à Gaza se sont poursuivies au quatorzième jour de l’offensive israélienne sur Gaza, malgré les appels de l'ONU à «cesser les hostilités». Plus de 100.000 Palestiniens ont fui leur foyer. Le secrétaire américain, John Kerry, arrivé, lundi soir, au Caire insiste sur un cessez-le-feu immédiat tout en reconnaissant à Israël, dont l’armée a tué 600 personnes civiles en majorité, «le droit de se défendre». Amnesty International parle de «crimes de guerre».

Crimes de guerre dénoncés et enquête  internationale demandée à Gaza
Un enfant palestinien balayant des débris devant une mosquée à Rafah au sud de Gaza, touchée durant la nuit par un bombardement israélien.

Le patron de l'ONU, Ban Ki-moon, et le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, devaient tenter, hier mardi depuis Le Caire, d'arracher un cessez-le-feu après 14 jours de bombardements israéliens à Gaza qui ont fait plus de 570 morts palestiniens. Le secrétaire d'État américain a promis dans la nuit de lundi à mardi 47 millions de dollars d'aide aux civils à Gaza depuis Le Caire où il multiplie les rencontres pour parvenir à un cessez-le-feu. À son arrivée lundi soir, M. Kerry a rencontré Ban Ki-moon, également venu plaider pour une trêve au Caire, voisin d'Israël et de la bande de Gaza et traditionnel médiateur dans les conflits entre l'État hébreu et le Hamas palestinien. «En Israël et à Gaza, la situation est très dure», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius à son arrivée à une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles. «Rien ne saurait justifier la poursuite des attaques et des massacres qui font beaucoup de victimes et ne font qu'exacerber les tensions et les haines». Depuis hier mardi, trois femmes, dont une enceinte, figurent désormais dans le palmarès macabre de Tsahal.
L'armée israélienne a, de son côté, perdu 27 soldats, soit le bilan le plus lourd depuis la guerre de l'été 2006 contre le Hezbollah. Cependant, les bombardements de ceux qui ont «le droit de se défendre» n’épargnent ni maisons ni hôpitaux.

Les hôpitaux, cibles des raids

Les derniers raids aériens ont touché notamment un immeuble résidentiel faisant 11 morts, dont 5 enfants, et des bombardements de chars qui ont visé une nouvelle fois un hôpital, tuant quatre personnes, ce qui a suscité la condamnation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Dimanche soir, un bombardement israélien qui visait un combattant du Hamas à Khan Younès a tué 25 membres d'une même famille, la famille Abou Jameh, au moment de l'iftar, selon des témoins et l'ONG israélienne B'tselem. Amnesty International a estimé que la poursuite des bombardements sur des habitations civiles et un hôpital «s'ajoutait à de possibles crimes de guerre qui doivent urgemment faire l'objet d'une enquête internationale indépendante». Devant ce pilonnage sans répit et la destruction de leurs maisons, plus de 100.000 habitants de Gaza qui n'ont nulle part où aller ont trouvé refuge dans les dizaines de bâtiments de l'ONU, où des femmes et des enfants sont installés à même le sol des couloirs faute de place. 

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