Le Parlement irakien va se réunir dimanche et non le 12 août comme initialement annoncé, pour une session cruciale pour le lancement du processus de formation d'un gouvernement, a indiqué, hier mardi, le président du Parlement par intérim, Mahdi Hafez, à l’AFP.
Le 1er juillet, la première session du Parlement issu des élections du 30 avril dernier a été levée dans le chaos, au milieu d'invectives et de menaces entre députés, certains quittant même la séance. Les députés doivent élire, conformément à la Constitution, un chef du Parlement, puis dans les semaines qui suivent un président de la République à qui il revient de désigner un Premier ministre, le poste le plus important des institutions irakiennes. Selon une règle non écrite, le poste de Premier ministre revient à un chiite (communauté majoritaire), la présidence de la République à un kurde et celle du Parlement à un sunnite. En juin, le Conseil nouvellement élu a été incapable de parvenir à un accord sur la nomination d'un nouveau président. Le président par intérim Mahdi al-Hafidh avait mis fin au processus puisque, selon les médias, la plupart des 328 membres du Conseil ne sont pas revenus après une pause.
Agir au plus vite
Les États-Unis, qui avaient envahi l’Irak en mars 2003 et qui s’en étaient retirés en 2011, ont réaffirmé que l'union des différentes communautés irakiennes était le seul moyen de repousser l'avancée des jihadistes sunnites, malgré les dysfonctionnements grandissants du système politique du pays. «Les groupes parlementaires doivent limiter le nombre de jours pour les négociations finales», a déclaré Nikolay Mladenov, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Irak, les appelant «à respecter les délais prévus par la Constitution pour les nominations», rapporte l’AFP. Depuis le 9 juin dernier, le pays des deux fleuves est confronté à une vaste offensive menée par des insurgés qui ont conquis d'importants pans de territoire dans cinq provinces.