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Les cimaises du centre culturel Kamal Zebdi de Casablanca sont actuellement ornementées par une collection d’œuvres de l’artiste-peintre Azzeddine Hachim Idrissi. Et c’est la toute première fois où l’artiste expose ses œuvres autour du thème «Retour aux sources». Un titre qui sonne comme un message, chargé de symboles. D’abord, l’artiste retrouve ses premières amours : la peinture.
Auteur d’une longue carrière d’enseignant et de cadre administratif, il décide, après sa retraite, de se consacrer aux arts plastiques. Puis, «Retour aux sources» aussi parce que c’est dans cette partie de Casablanca où Azzeddine Hachimi Idrissi a enseigné pendant de très longues années à la Faculté des lettres et sciences humaines de Ben M’sick. Mais surtout, «Retour aux sources» parce que c’est le thème de ses représentations picturales. «J’ai toujours travaillé sur la richesse du patrimoine, ma première source d’inspiration. On retrouve dans mes toiles des éléments de zellige et les arabesques maroco-andalouses, ou encore l’art “Attastir”.
Des éléments auxquels j’ajoute d’autres qui correspondent à la modernité pour aboutir à une fusion splendide entre authenticité et modernité», explique l’artiste Azzeddine Hachimi Idrissi. Il s’agit d’une fusion exceptionnelle, l’abstraction géométrique, qui se manifeste, à l’instar des fusions musicales réussies notamment de la musique Gnaoua au croisement d’autres univers musicaux comme le jazz, le rock… Ses travaux rappellent souvent l’art «Attastir», préfigurateur de l’abstraction plastique, à travers un motif d’arabesque qui déclenche l’inspiration première avant qu’il ne laisse libre cours à ses diverses associations et trouvailles.
Pour le critique d’art Aziz Daki, la surprise est un élément fondateur pour reconnaître un tempérament et une démarche artistique personnelle qu’un professionnel en art plastique cherche dans une exposition.
Cette surprise est là et existe dans le travail de l’artiste Azzeddine Hachimi Idrissi. Il faut dire aussi que dans les œuvres de ce plasticien inspiré, l'apparente sobriété que notre peintre déploie dans la distribution des éléments rend ses œuvres très attractives.
Celle-ci pourrait être comprise comme une rationalisation de l'espace. Toutefois, la spontanéité et la liberté se dégagent de ses œuvres. Et la valeur intrinsèque de chacune d'elles s'additionne aux autres et toutes s'enrichissent mutuellement. Ces pièces font foi d'une leçon de peinture différente, d'une harmonie particulière et une nouvelle entité.
L'artiste est un virtuose et son jeu est sensible. Ceci s'applique en fonction des stratégies mises en œuvre pour chaque tableau et du plus ou moins grand tressage des éléments en présence.
Cette exposition, en outre, instille déjà un sentiment à la fois de proximité magique, invisible et insoupçonné chez l'observateur. Azzeddine Hachimi Idrissi «restitue d’une façon neuve grâce à son tempérament et cette nouveauté ce tempérament personnel affirmé sans complexe.
Cette exposition laisse augurer une grande personnalité artistique et un avenir d’artiste certain», conclut Aziz Daki.
Soulignons enfin que cette première exposition de l’artiste Azzeddine Hachimi Idrissi se poursuit jusqu’au 13 juillet au centre culturel Kamal Zebdi de Casablanca.
