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L’africanité de l’œuvre Mohamed Kacimi dévoilée à Casablanca

Jusqu’au 4 octobre prochain, les amateurs de l’art contemporain marocain sont vivement invités à découvrir une série d’œuvres de Mohamed Kacimi, une figure de proue de l’art contemporain marocain, décédé en 2004. «Mohamed Kacimi, l’africain» est le nom choisi pour cette exposition-hommage, organisée à Casablanca par la Compagnie marocaine des œuvres et objets d'art (CMOOA), qui présente les travaux inédits de ce plasticien avant-gardiste sur l’Afrique.

L’africanité de l’œuvre Mohamed Kacimi dévoilée à Casablanca
Les travaux de Mohamed Kacimi le consacrent comme l’un des artisans majeurs d’une grande fraternité artistique et humaine entre le Maroc et les autres pays africains.

Sans conteste, Mohamed Kacimi est l’un des artistes les plus avant-gardistes de l’art contemporain marocain. De son vivant, le plasticien, décédé en 2004, avait consacré une bonne partie de ses travaux à l’Afrique. C’est ce que l’on retient aussi de ses photographies et peintures réalisées au début des années 1990 jusqu’à son décès. Ces travaux sont aujourd’hui exposés jusqu’au 4 octobre prochain à l’hôtel de ventes de la Compagnie marocaine des œuvres et objets d'art (CMOOA), initiatrice de cette exposition sur le thème «Mohamed Kacimi, l’africain». Le vernissage de cette exposition a eu lieu le 16 septembre à 19 h en présence d’invités prestigieux nationaux et internationaux qui ont participé à la création d'une grande dynamique culturelle en Afrique. On citera, Aminata Dramane Traoré, ancienne ministre de la Culture du Mali, Nadine Descendre, historienne et critique d’art, Batoul Kacimi et Chafika Sekkat, respectivement fille et veuve de feu Mohammed Kacimi, Hicham Daoudi, directeur général de la CMOOA, entre autres personnalités du monde de l’art. Ces personnalités ont pris part au point presse organisé autour de l’exposition le jour même à 15 h au même endroit. L’ensemble de ces œuvres inédites présentées à cette occasion est accompagné de textes et de récits qui témoignent de l’africanité de Mohamed Kacimi et soulignent de la qualité de ses recherches plastiques. Des recherches qui, en somme, vont à contrecourant de la scène locale de l’époque.

L’événement se veut ainsi une invitation à la découverte de la genèse de la palette si riche de cet artiste, figure clé dans le mouvement artistique marocain, arabe et africain sans pour autant parler de l’universalité de ses œuvres. Réalisés au Mali et au Sénégal, les travaux de Mohamed Kacimi le consacrent comme l’un des artisans majeurs d’une grande fraternité artistique et humaine entre le Maroc et les autres pays africains. «En 1990, alors que Mohammed Kacimi jouit déjà d'une grande reconnaissance artistique au Maroc et en Europe, et qu’il aborde un nouveau cycle de création très fécond, qui portera plusieurs appellations, il participe en tant qu’auteur à la première Biennale, à ce moment littéraire de Dakar qui lui révélera pleinement son africanité. Durant cette décennie, Kacimi sillonnera plusieurs pays subsahariens avec l’envie de revisiter l’Histoire à travers des créations fortes de symboles, pour porter la voie et les aspirations des créateurs du continent», explique à ce propos Hicham Daoudi, directeur général de la Compagnie marocaine des œuvres et objets d'art (CMOOA). La CMOOA présentera une oeuvre inédite qui fut, jadis, exposée à Rabat lors de sa grande rétrospective de 2002 au sein de l’espace Al Fassi dans les mêmes conditions qu’avait souhaitées l’artiste à l’époque. «Plusieurs années après le décès de Mohammed Kacimi, le Maroc a intensifié ses liens et ses rapports avec l’Afrique, prônant de manière franche une idéologie nouvelle “la promesse d’un avenir commun meilleur”, espérée et suggérée par l’artiste qui a affirmé pleinement son africanité. Quel plus bel hommage que celui de voir l’histoire contemporaine de son pays rejoindre sa vision humaniste pleine d’espoir pour le continent ?» conclut Hicham Daoudi. 

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