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La biotechnologie, une alternative pour améliorer l’accès à l’eau

Le Centre national d’études et de recherches sur l’eau et l’énergie (Cneree) de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech a organisé du 8 au 10 janvier, la 2e conférence internationale sur «La biotechnologie pour l’alimentation durable en eau de l’Afrique». Cette rencontre qui a réuni une centaine d’experts issus de 17 pays a mis en avant les multiples avantages de la biotechnologie pour un meilleur accès à l’eau potable en Afrique.

La biotechnologie, une alternative pour améliorer l’accès à l’eau
Les eaux usées peuvent être recyclées à travers l'utilisation de la biotechnologie.

L’accès à l’eau potable reste encore un grand mystère pour un bon nombre de populations en Afrique. Elles éprouvent encore de nombreuses difficultés pour avoir le liquide précieux. Selon les statistiques, 40% n’ont pas accès à l’eau potable et 68% d’entre elles ne bénéficient d’aucune installation sanitaire appropriée. Face à cette situation, il est quasiment impossible pour beaucoup d’États de réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui prévoit notamment de réduire à 50% le pourcentage des populations n’ayant pas accès à l’eau potable d’ici 2015. Pour renverser cette tendance, plusieurs pays africains et européens ont mis en place un projet dénommé «Waterbiotech». Ce programme financé par l’Union européenne vise à résoudre le problème de la pénurie d’eau dans le continent, via l’accès au savoir-faire en biotechnologie et technologies de traitement des eaux usées.

Les experts ont dévoilé les résultats et émis des recommandations pour l’usage de cette technique en Afrique au cours de la 2e conférence internationale sur la biotechnologie en Afrique qui s’est tenue dans la ville ocre et qui a réuni 150 experts issus de 17 pays d’Europe et d’Afrique. «Les micro-organismes agissent comme des biorestaurateurs de l’environnement aquatique dégradant de façon naturelle les polluants de l’eau», a indiqué Sami Sayadi expert tunisien au centre de biotechnologie de Sfax avant d’ajouter que dans le cadre du projet «Waterbiotech», «nous avons proposé des techniques de biotechnologie les plus appropriées pour le traitement et le recyclage des eaux usées pour les pays de la région du Maghreb». Cette initiative devrait aussi selon lui permettre aux pays d’Afrique subsaharienne d’améliorer notamment l’accès à l’eau aux populations, en utilisant une méthode simple et dont la réalisation ne demande pas de coûts élevés. À en croire Sami Sayadi, la biotechnologie est l’une des meilleures options pour ces pays où l’investissement et les besoins en compétences dans ce domaine constituent souvent des obstacles aux projets de développement. Cette rencontre a aussi enregistré la participation de Mustapha Sadani, chef de division à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

Dans son intervention, il a notamment abordé le programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées (PNA) doté d’un budget de 43 milliards de dirhams pour la fourchette 2005 -2020. Il a aussi révélé que des stations d’épuration des eaux usées seraient installées dans toutes les villes du Maroc à l’horizon 2030.

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