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De bonnes perspectives de croissance au Maghreb

L’agence de notation Standard & Poor’s estime dans un nouveau rapport que la croissance des primes d’assurance au Maroc, en Algérie et en Tunisie sera supérieure à celle du PIB en général sur les trois marchés d’ici 2017-2018.

De bonnes perspectives de croissance au Maghreb
Le marché de l’assurance maghrébin devrait rester largement exposé aux risques automobiles industriels à moyen terme.

Optimisme de Standard & Poor’s (S&P). Le marché de l’assurance au Maghreb (Maroc, Tunisie et Algérie) présente de bonnes perspectives de croissance à long terme. Dans un rapport publié fin juillet, l’agence de notation financière estime que la croissance des primes d’assurance sera supérieure à celle du PIB en général sur les trois marchés d’ici 2017-2018. Ceci en dépit des incertitudes économiques à la fois domestiques et en Europe qui devraient freiner la croissance à court terme. Selon les experts de l’agence, le secteur est encore loin d’avoir atteint son plein potentiel. Le faible niveau de pénétration de l’assurance et les besoins croissants en produits d’assurance de biens et personnes stimuleront la croissance ces cinq prochaines années. Cette croissance permettra d’améliorer la diversification du secteur dans un marché qui reste relativement concentré aux mains de quelques acteurs clés. En clair, les marchés de ces 3 pays sont susceptibles de se développer suite aux efforts des pouvoirs publics pour développer le secteur, mais aussi grâce à la demande croissante de la classe moyenne en produits d’assurance vie et des projets d’infrastructure qui soutiendraient la demande en couvertures d’assurance. À cela s’ajoutent les évolutions règlementaires récentes (renforcement des exigences de solvabilité, développement d’assurances obligatoires) qui devraient améliorer les pratiques dans le secteur et encourager sa croissance.

«Nous entrevoyons plusieurs facteurs qui alimentent l’expansion potentielle au cours des cinq prochaines années : le développement des infrastructures et de l’immobilier, les besoins croissants en épargne, santé et retraite ainsi que les efforts des gouvernements pour développer le secteur et généraliser les lignes obligatoires», indiquent les experts de S&P. L’agence mentionne par exemple l’effort du gouvernement marocain pour généraliser la couverture en assurance à travers le contrat programme du secteur qui vise, entre autres, l’introduction de la couverture des risques liés aux catastrophes naturelles, le développement de l’assurance habitation ou encore la généralisation de la couverture médicale. Les décideurs du pays tentent aussi de promouvoir la demande pour l’épargne à long terme via des incitations fiscales.

En Tunisie également, la croissance du secteur est favorisée par un cadre réglementaire jugé favorable. L’assurance contre les accidents de travail est devenue, par exemple, obligatoire. Les autorités tunisiennes ont également relevé les exigences en capital minimum pour les sociétés d’assurances et adopté un cadre règlementaire relatif à l’assurance «takaful». En Algérie, les grands projets d’infrastructures programmés par le gouvernement devraient être à l’origine d’une croissance du marché de l’assurance située entre 10 et 20% par an durant les trois prochaines années. Les analystes de Standard & Poor’s soulignent par ailleurs que les caractéristiques du marché et les dynamiques concurrentielles diffèrent entre le Maroc, la Tunisie et l’Algérie. L’agence estime toutefois que dans ces trois marchés, l’assurance automobile restera une ligne d’activité prédominante. À la faveur du nombre croissant de nouvelles immatriculations. Par conséquent, le marché de l’assurance au Maghreb devrait rester largement exposé aux risques automobiles industriels à moyen terme.
S&P souligne par ailleurs que le Maroc superforme la région avec un taux de pénétration de l’assurance (primes brutes émises en pourcentage du PIB) de 3,1%, contre 0,6% en Algérie et 1,8% en Tunisie.

Le secteur de l’assurance marocain est même considéré comme l’un des plus importants de la région MENA et est le deuxième plus grand marché en Afrique. La croissance y a été soutenue par le développement économique, le marché hypothécaire qui est en pleine expansion ainsi que le développement industriel, notamment du secteur touristique. Le taux de pénétration est passé de 2,6% en 2006 à plus de 3% dès 2011. Les primes d’assurance ont aussi augmenté à 26 milliards de DH en 2012, contre uniquement 14,7 milliards en 2006. Le pays enregistre également un niveau de primes par habitant supérieur à celui des autres pays du Maghreb, avec 798,4 de DH en 2012 contre 477,6 DH en 2006.

 

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