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La nouvelle Autorité de régulation dans quelques mois

Les professionnels marocains de l’assurance étaient en conclave à Casablanca, les 16 et 17 avril, à l’occasion de la première édition du «Rendez-vous de Casablanca de l’assurance». L’événement, organisé par la FMSAR, a réuni 500 participants pour débattre des nouveaux relais de croissance pour le secteur.

La nouvelle Autorité de régulation dans quelques mois
Selon Hassan Boubrik (2e à droite), le texte portant création de la nouvelle Autorité de régulation des assurances a été publié au BO du 20 mars 2014. Ph. Saouri

La nouvelle Autorité de régulation du secteur des assurances devrait voir le jour dans quelques mois. Le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Boussaid, et le chef de la Direction des assurances et de la prévoyance sociale (DAPS) l’ont confirmé, lors des travaux de la première édition du «Rendez-vous de Casablanca de l’Assurance». Ce dernier est grand événement organisé, les 16 et 17 avril, par la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR) et qui a réuni 500 participants, dont une centaine d’invités étrangers, selon les organisateurs. La création d’une Autorité de régulation autonome des assurances, qui va remplacer la DAPS, est l’un des axes majeurs du Contrat-programme 2011-2015 signé par le gouvernement et les professionnels du secteur en 2011. Selon Mohamed Boussaid, le texte de loi relatif à cette autorité a été publié au Bulletin officiel le 20 mars 2014. «L’autorité sera opérationnelle dès la mise en place des organes de gestion», promet le ministre.

Les débats qui se sont déroulés durant deux journées ont aussi débattu des dernières nouveautés réglementaires du secteur des assurances et des nouveaux relais de croissance pour son développement. «À travers cet événement, la FMSAR ambitionne de doter le marché marocain de l’assurance d’un rendez-vous annuel à vocation international», avait souligné son président, Mohamed Hassan Bensalah, lors de la cérémonie d’ouverture. Avec un taux de pénétration de 3,1%, le marché marocain de l’assurance affiche la meilleure performance dans la région MENA et la deuxième sur le continent africain. «Cette performance est le résultat d’un processus de réformes initié, depuis deux décennies, par le régulateur et les opérateurs», poursuit Mohamed Hassan Bensalah.

Cette dynamique s’est traduite sur le terrain par la modernisation du cadre réglementaire et la libéralisation progressive des tarifs.
Ainsi, entre 2010 et 2012, les primes émises ont connu une évolution de 19%, tandis que les assurances vie et capitalisation ont crû de 33%. L’offre des produits et des services s’est aussi améliorée et l’assise financière des acteurs s’est aussi renforcée.

En témoignent, selon Nawal El Khayatei Houssaini, directeur associé du cabinet Valyans Consulting, les compagnies d’assurances marocaines qui s’exportent au-delà des frontières. Les témoignages de deux leaders du secteur qui se sont internationalisés ont été d’ailleurs sollicités lors de cet événement.
Il s’agit de Saham Assurances, implanté dans 21 pays africains, et de Wafa Assurance, présent dans une quinzaine de pays en Afrique. «Les pays africains où les taux de pénétration sont en deçà de 1% nous intéressent, surtout si la régulation locale facilite le développement de la filière», explique Mehdi Tazi, DG de Saham Assurances. Ce dernier a annoncé que son groupe étudie actuellement les possibilités d’investir le marché particulier dans ces pays. «Jusque-là, nous étions cantonnés au Risk Corporate», ajoute Mehdi Tazi.
Mais pour l’ensemble des intervenants, les 3,1% de taux de pénétration demeurent toutefois relativement bas, comparés aux marchés matures, où les taux avoisinent les 7% et 8%.

Au Maroc, les professionnels ont évoqué ainsi plusieurs freins dont le nombre restreint des assurances obligatoires, l’insuffisance de couverture des petites et moyennes entreprises, le faible taux d’équipement des ménages en solutions assurantielles et l’absence d’une offre structurée en direction des populations à faible revenu. Des constats qui démontrent qu’il reste des opportunités et des gisements de croissance pour les années à venir. 

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