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Douze champions de légende, dont l'athlète marocain Hicham El Guerrouj, spécialiste des courses de fond et de demi-fond, ont été intronisés vendredi soir à Monaco au panthéon de l'athlétisme de l'IAAF. El Guerrouj était considéré comme le plus grand spécialiste de demi-fond de tous les temps. Le natif de Berkane a remporté deux titres olympiques sur le 1.500 et le 5.000 m lors des Jeux olympiques d’Athlète en 2004. Il compte aussi dans son riche palmarès quatre titres de champion du monde sur 1.500 m de 1997 à 2003, ainsi que trois autres titres mondiaux en salle. C’est toujours avec une grande émotion qu’El Guerrouj évoque les JO d’Athènes : «J’ai vécu 12 jours extraordinaires à Athènes. Pendant toute cette période, j’ai senti le soutien énorme que me donnaient mon staff, ma famille, les gens qui m’aimaient au-delà du village et même au-delà de la Méditerranée ! J’ai été “porté” par cet amour. Ces Jeux m’ont permis d’aller au bout de mes rêves. Ils ont transformé ma vie», a-t-il indiqué dans des propos relayés par «le Soir» de Belgique sur son site Internet.
Interrogé sur l’athlète capable de battre son record du monde de 1.500 m qu’il a établi depuis 1998, le légendaire El Guerrouj avance le nom du Kenyan Asbel Kiprop. «De tous les coureurs actuels (le Kenyan) Asbel Kiprop est, selon moi, celui qui est le plus capable d’y arriver, soutient le Marocain. S’il y a encore des choses à dire sur sa technique de course, il a, en revanche, les capacités physiques et la force mentale pour réussir. S’il a de bons lièvres, je le sens même capable de descendre sous les 3 min 25 s. Le 1.500 m est plus une course de rythme que de vitesse. S’il arrive aux 1.200 m en 2 min 44 s, il peut terminer les derniers 300 m en 40 secondes s’il y va à fond. Mais tout est une question de choix et de priorité.
J’ai parfois l’impression que Kiprop court un peu n’importe comment. Quand va-t-il se concentrer sur le record ? En 2015, plutôt que de viser un troisième titre mondial ? En 2016 plutôt que de viser un deuxième titre olympique ?» a-t-il répondu. En tant qu’un homme de fair-play, l’ex-star mondiale de demi-fond a indiqué que le jour où cela se produira, il applaudira sans retenue et qu’il n’y aura pas de place dans son cœur pour le moindre regret.
11 autres athlètes admis dans «le Temple de la renommée de l’IAAF»
Outre El Geurrouj, 11 autres athlètes ont été intronisés lors du gala mondial de l’athlétisme 2014. Il s'agit du Russe Valeriy Brumel (saut en hauteur), l'Américain Ronald Glen Davis (basketball), l'Allemande Heike Drechsler (athlétisme/sprint), l'Allemande Marita Koch (athlétisme/sprint), le Polonais Robert Korzeniowski (athlétisme/marche), le letton Janis Lusis (athlétisme/javelot), l'Américain Bob Mathias (athlétisme/décathlon), l'Américaine Wilma Glodean Rudolph (athlétisme/sprint), l'Australienne Strickland de la Hunty (athlétisme) et l'Américain Cornelius Warmerdam (saut à la perche). Lancé en 2012 dans le cadre de la célébration du centenaire de l'IAAF, le panthéon de l’athlétisme de l'IAAF a accueilli 24 athlètes dans sa première année, suivis de 12 autres athlètes en 2013. Pour les 24 athlètes intronisés, on a retenu le critère d'au moins deux titres olympiques ou mondiaux en plus d'au moins un record du monde. Ce critère a été modifié en 2013 pour permettre aux athlètes dont les réalisations ont un impact extraordinaire d’être pris en compte également. Tous les membres doivent avoir pris leur retraite du sport depuis au moins 10 ans.
