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Démarrage de la session de rattrapage

Il y a eu 32,73% de taux de réussite au rattrapage en 2012 et 31,63% en 2013. Les bacheliers feront-ils mieux en 2014 ? Il faudra attendre le 19 juillet, date officielle de l’annonce des résultats, pour le savoir.

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Le 25 juin dernier, de nombreux candidats n’ont pas eu la chance de voir leur nom sur la liste des admis. Ils ont eu 8 à 10 de moyenne générale et ils devront donc passer la session de rattrapage, qui débutera dans trois petits jours, du 8 au 10 juillet 2014.
Les résultats quant à eux seront connus le 19 juillet. Mais les sessions de rattrapage sont souvent une source d’angoisse supplémentaire pour le candidat.

Alors que ses autres camarades sont déjà en vacances, vont à la plage et sont congratulés par leurs proches, le candidat convoqué au rattrapage va, lui, devoir se replonger dans ses fiches, ressasser ses difficultés.
«Mes parents me mettaient déjà la pression pour la session ordinaire, c’est encore pire avec le rattrapage. En plus, rien ne garantit la réussite finale», confie Soufiane, qui suit une filière scientifique. Et en effet, depuis quelques années, le pourcentage de réussite pour la session de rattrapage est d’un peu plus de 30%. En 2012, la session de rattrapage avait enregistré un taux de réussite de 32,73%, l’équivalent de 46.874 candidats à avoir décroché le fameux sésame. En 2013, ce taux était plus ou moins similaire avec 31,63%, soit 47.193 étudiants. Sur ces deux années, c’est la filière scientifique qui a le mieux réussi (57,67% pour les deux sessions, ordinaire et rattrapage en 2013), suivie de la branche littéraire (43,47%).

Loubna, qui a passé le baccalauréat deux fois, l’a obtenu l’année dernière grâce à la session de rattrapage et se souvient que les exercices étaient différents, qu’il fallait repartir de zéro et attendre de nouveau le verdict. «Mentalement c'est très dur», déclare la jeune femme avant de poursuivre : «Et même s’il s’écoule 15 jours entre l’annonce des résultats et la session de rattrapage, cela reste très court pour la préparation». Zouhair, pour sa part, a une autre vision : «C'est 15 jours de vacances en moins !» se désole-t-il. Amine, quant à lui, soulève un autre problème, celui des notes. «Les enseignants n'aident pas à passer le rattrapage et il arrive que des élèves ne comprennent pas leurs résultats et ne se sentent pas armés pour passer l'épreuve une nouvelle fois.

Dans certains cas, le désaccord va jusqu'au litige entre l'élève et le jury, ce qui est loin de créer des conditions optimales pour une deuxième chance», affirme-t-il. Pourtant, depuis 2003, il semblerait que le baccalauréat se soit simplifié.
En effet, depuis cette date, l'examen est réparti sur deux ans. La première année, le lycéen est soumis à un examen régional, la deuxième à un examen national. La valeur de la note est répartie à 50%. Il faut avoir une moyenne de plus de 7/20 à l'examen de deuxième année pour être convoqué au rattrapage. De plus, on ne prend que la meilleure note des deux, le candidat n’a donc rien à perdre et tout à gagner. «Les jeunes générations n’arrêtent pas de se plaindre. On leur simplifie les choses, ils en redemandent encore. Mais ils n’ont pas, comme nous, le goût pour les études et ne comprennent pas la valeur d’un tel diplôme obtenu par notre labeur.

Encore une fois, c’est la faute des parents. Avec une génération qui obtient tout, tout de suite, l’annonce d’un échec est d’autant plus brutale, surtout quand ce sont les parents, eux-mêmes, qui demandent à payer pour l’obtention du diplôme. On n’a plus aucune dignité. Moi je suis fière d’avoir obtenu mon diplôme et ne m’en serais pris qu'à moi-même si je n’avais pas réussi… pas aux autres», déplore Tarik qui a passé le baccalauréat il y a une dizaine d’années.

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