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Le Groupe Banque Populaire a lancé une étude stratégique pour définir un nouveau plan de développement. «Nous avons estimé que notre groupe a franchi un palier de développement et qu’il doit se lancer dans une nouvelle phase à inscrire dans un nouveau plan de développement que nous allons appeler Cap 2020. D’ici la fin de l’année, dans le cadre de la présentation de notre plan moyen terme, que nous actualisons annuellement, nous allons également présenter la nouvelle Vision 2020», a annoncé Mohamed Benchaâboun.
Le PDG du Groupe Banque Populaire s’exprimait le 23 septembre à Casablanca lors de la présentation des résultats semestriels. «Cap 2020, dont les résultats seront connus dans quelques semaines, concrétisera les nouvelles ambitions du groupe au Maroc, en Afrique et dans le monde, bref notre vision de la Banque Populaire de demain, ce que nous voulons faire et ce que nous voulons être. Sa mise en œuvre se fera à travers des plans triennaux», a déclaré au «Matin» Rachid Agoumi, le directeur général du GBP. Selon nos informations, ce nouveau plan stratégique prendra en considération l’arrivée de la banque participative qui, selon une source autorisée du GBP, risque de bouleverser le paysage bancaire marocain et peut-être freiner le développement de la banque classique. À une question du journal «Le Matin» sur les ambitions du GBP sur ce marché, Mohamed Benchaâboun a répondu que son groupe a décidé de créer une filiale et compte demander au moment venu l’agrément. «Pour ce projet de filiale, nous allons avoir probablement un partenaire, mais qui sera très minoritaire, la majorité absolue sera entre les mains de la Banque Populaire», a précisé le PDG du groupe sur l'éventualité la possibilité d’un partenaire étranger dans ce projet de banque participative. En outre, le nouveau plan stratégique tiendra également en compte de la création de la propre compagnie d'assurances du groupe après 15 années d’attente d’agrément.
En effet, le Groupement «Attamine Chaabi» est transformé en une mutuelle d’Assurance vie après avoir eu un avis favorable de la Commission administration et organisation et la Direction des assurances et de la prévoyance sociale. «Cela nous donne la possibilité de passer d’un groupe bancaire à un groupe financier», se réjouit Benchaâboun. Cap 2020 donnera, par ailleurs, plus de détail sur la croissance de la banque au cheval à l’international, notamment en Afrique. Selon Rachid Agoumi, le groupe veut pousser ses pions en Afrique francophone pour aller de l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique centrale, et de l’Est. Le Cameroun, le Gabon et le Congo figurent parmi les prochaines cibles.
De plus, le groupe entend se développer progressivement dans l’espace anglophone, notamment au Ghana et Nigeria, mais aussi lusophone, en tête l’Angola. À souligner que la banque compte porter à 65% sa participation dans le capital d’ABI, d’ici quelques semaines. Atlantic Business international (ABI), est pour rappel une holding issue du partenariat entre le Groupe Banque Atlantique et le GBP. L’expansion dans ce continent se fera aussi en exportant plusieurs métiers dans la microfinance à travers la nouvelle filiale dédiée à cette activité en Afrique : Atlantic Microfinance For Africa (AMIFA). D’ici la fin de l’année, la microfinance sera déjà déployée en Côte d’Ivoire, au Mali, en Guinée et au Gabon. En attendant, le premier semestre 2014 a conforté, encore une fois, la banque dans ses choix stratégiques, en maintenant la cadence d’amélioration de ses indicateurs d’activité et de rentabilité. Le PNB consolidé a augmenté de 15% à 7,5 milliards de DH par rapport à fin juin 2013. Le résultat net consolidé s’établit, lui, à 1,7 milliard de DH, en progression de 2%. Le résultat net part du Groupe BCP enregistre, pour sa part, une progression de 12,7% à 1,1 milliard de DH. Les fonds propres consolidés se sont situés à 33 milliards de DH — en accroissement de 6,5% —, malgré l’impact de la cession aux BPR de la participation de l’État dans le capital de la BCP : 2 milliards de DH. S’agissant du total bilan, il a atteint 285,2 milliards de DH (+5,1%). Sur le plan commercial de l’activité Retail, les dépôts de la clientèle enregistrent une hausse de 5,4% à 221,4 milliards de DH. Les créances sur la clientèle ont atteint, elles, 206,3 milliards de DH, en hausse de 3,2%.
