Situé à l’est du Royaume, le bassin de l’oued Moulouya s’étend sur une superficie d’environ 57.500 km², drainant les eaux du Rif oriental et du Moyen Atlas à l’Ouest, et du Haut Atlas au Sud.
En dépit des apports moyens annuels évalués à 1.180 million m3 à l’embouchure de la Moulouya, ces ressources demeurent insuffisantes, comme l’a rappelé la ministre déléguée chargée de l’eau. «Face à l’augmentation des activités socio-économiques que connaît la région, les ressources sont limitées. En 2030, les besoins en eau sont estimés à 14. 000 millions de m3», a dit la ministre dans son allocution liminaire.
L’alimentation en eau potable reste le plus grand défi à relever : «les défis auxquels nous devons tous faire face, et qui consistent principalement dans l’alimentation en eau potable de certaines zones rurales qui souffrent encore de pénurie, l’envasement des barrages, l'irrégularité des précipitations et les risques d’inondations, ainsi que la pression croissante sur les ressources en eaux souterraines, ce qui menace leur durabilité».
Dès lors, il devenait urgent d’intervenir. En plus des aspects liés au changement du mode traditionnel d’irrigation, d'amélioration du rendement des conduites d’amenée et d'exploitation efficace des eaux de pluie, la ministre a rappelé le programme établi, en 2013 et qui s’étend jusqu’en 2016, par son département et l’Agence du bassin hydraulique de Moulouya.
Nouvelle approche de la petite hydraulique
Dans ce cadre, six barrages sont en cours de construction (Tamalout, Errkiza, Guenfouda, Sidi El Mandhri, Tarka et Madi). Ce programme comprend également les aménagements de moyenne et petite hydraulique sur les cours d’eau secondaires tels que les retenues collinaires.
C’est le cas de Sidi Ali Belkacem où un tel ouvrage a été réalisé alors que d'autres sont encours de réparation en collaboration avec les Émirats arabes unis. Une étude pour la réalisation de six retenues collinaires est en cours, a souligné la ministre.
En outre, plus de 500 millions de dirhams ont été mobilisés dans le domaine de la prévention des inondations.
Mme Afailal a, par ailleurs, annoncé l’adoption d’une nouvelle approche en ce qui concerne la politique des petits et moyens barrages. Il s’agit d’une approche différente et rénovée qui s’appuie sur la contractualisation dans les processus de gestion et d’exploitation de ces aménagements. Mme Afailal préconise, en effet, que les petits barrages soient gérés dans le cadre de partenariats avec les élus et acteurs locaux.