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Renforcement du cadre juridique et mise à niveau environnementale

L’année 2014 tire sur sa fin et, comme le veut la tradition, l’heure est au bilan. Pour la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haïti, si l’année finissante a été celle de la conceptualisation, 2015 sera celle de l’application. À titre d'exemple, seize nouvelles stations d'épuration des eaux usées sont programmées, essentiellement en
milieu rural.

Renforcement du cadre juridique et mise  à niveau environnementale
Hakima El Haïti, ministre déléguée chargée de l’Environnement, a souligné que l’action s’est articulée autour de la mise à niveau environnementale et de la Stratégie nationale de développement durable. bPh. Saouri

L’année 2014 aura apporté à la politique environnementale marocaine une double reconnaissance internationale : le Royaume accueillera en 2016 le Sommet mondial sur le climat de même que le Centre national de compétences sur le changement climatique est désormais ouvert aux pays africains. Cette consécration est le résultat d’une démarche initiée en 2009 par la mise en place d’une Charte nationale globale de l’environnement, permettant la sauvegarde des espaces, des réserves et des ressources naturelles. Cette charte a rendu possible la Stratégie nationale de développement durable (SNDD), élaborée avec l’implication du secteur public, les opérateurs privés et la société civile. La SNDD sera présentée lors des premières Assises nationales du développement durable prévues en février 2015. Comme l’a indiqué, le 24 décembre, Hakima El Haïti, ministre déléguée chargée de l’Environnement, l’action s’est articulée autour de deux axes principaux : la mise à niveau environnementale et la Stratégie nationale de développement durable. Les grands chantiers s'ils ont boosté la croissance économique, ils sont également source de pollution par les rejets liquides, solides et gazeux dans le milieu naturel et la surexploitation et le gaspillage des ressources. Ainsi, le programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées a permis la réalisation de cinq projets, d’un coût global de 687 millions de DH et le lancement de 12 projets nécessitant une enveloppe de 1,22 milliard de DH. Au sujet de l’assainissement, un grand décalage existe entre le milieu rural et celui urbain. Dans une première étape, un recensement, en 2014, a révélé que seuls 12 centres ruraux disposent d’une étude de faisabilité. L’année prochaine, un programme d’assainissement spécifique totalement dédié au monde rural verra le jour.

Réhabilitation de 220 décharges sauvages

«Seize projets seront lancés en 2015, trois en milieu rural et treize en milieu urbain, d’un coût global de 824 millions de DH», a fait savoir la ministre. Mais là où un véritable coup de balai était nécessaire, c’est la gestion des déchets en tous genres : ménagers, industriels ou dangereux. Afin de débarrasser les villes des déchets qui les défigurent, deux Centres d’enfouissement et de valorisation ont été achevés et onze autres ont été lancés cette année. «Un effort considérable sera réalisé en 2015 par la programmation de 34 nouveaux centres pour un montant de près de 600 millions DH», promet le ministère qui s’engage à réhabiliter les 220 décharges sauvages ce qui permettra, à l’horizon 2022, de mettre définitivement fin aux dégradations environnementales. Mais le vœu qu’émet l’ensemble des opérateurs, c’est de voir baisser la quantité de déchets qui finissent dans les décharges, qu’elles soient contrôlées ou non. Ce précédé passe nécessairement par la mise en place d’un secteur de récupération et de recyclage, une niche où beaucoup d’argent circule dans l’informel, mais qui ne profite pas aux «mikhali» qui travaillent dans des conditions hygiéniques difficiles. Un début a été amorcé avec l’organisation de la filière de la récupération des batteries de voitures soumises désormais à une consigne de 150 DH. D’autres filières relatives aux huiles usées, aux plastiques agricoles, aux déchets d’équipements électriques et électroniques, sont en cours de préparation et seront mises en place en 2015-2016.
Sur le plan juridique, l’année 2014 a connu le renforcement du cadre juridique avec la promulgation de six textes d’application, dont le décret relatif à la gestion des déchets dangereux. Le projet de loi relative au littoral a franchi des étapes importantes et son adoption est prévue en 2015. 

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