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Ahmed Zaïdi lâche du lest pour sauvegarder l’unité de l’USFP

Les parlementaires soutenant Ahmed Zaïdi évoquent son éventuelle démission en tant que chef du groupe de l’USFP.
C'est chose faite depuis hier dans l'après midi. Alors que nous mettions sous presse, on apprend que ce dernier a déposé sa démission. Ce faisant, il espère éviter la dislocation du parti.

Ahmed Zaïdi lâche du lest pour sauvegarder l’unité de l’USFP
Des parlementaires proches de M. Zaïdi nous ont confié que ce dernier était prêt à démissionner.

Le flou est encore le maitre mot au sein de la Chambre des représentants. L’agenda affiché reflète d'ailleurs cette crise que traverse la première Chambre de l’institution parlementaire. La date de la réunion devant permettre l’élection des instances de la Chambre des représentants reste en effet incertaine. Ce qui veut dire tout simplement que la crise interne du parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) opposant le premier secrétaire général du parti, Driss Lachgar, et son rival, Ahmed Zaïdi, «ancien chef» du groupe parlementaire, a rejailli sur l’institution parlementaire. Le bras de fer entre les deux leaders se poursuit depuis la rivalité qui les a mis face à face durant le neuvième congrès du parti de la rose. Et cette lutte intestine a pris une ampleur telle qu'elle a abouti au blocage des instances parlementaires. Résultats : aucune séance plénière ne pourra être planifiée tant que les instances de la Chambre des représentants ne seront pas élues. Par conséquent, la sortie de crise se trouve au sein du parti de la rose lui-même.

Contacté par «Le Matin», le sage du parti et ancien premier secrétaire général de l’USFP et plusieurs fois président de la Chambre des représentants, Abdelouahed Radi, nous a affirmé que le blocage persistait encore. Cependant, au moment où nous mettions sous presse, une réunion des parlementaires soutenant Ahmed Zaïdi a eu lieu hier dans l’après-midi. L’objectif était d’examiner les voies de sortie de cette situation de crise. Des parlementaires proches de M. Zaïdi nous ont confié que ce dernier était prêt à démissionner, se rendant compte que cette situation était de nature à nuire à l’USFP et menaçait surtout son unité. Il devrait démissionner de la direction du groupe parlementaire et non pas du parti. Non seulement Ahmed Zaïdi a affiché, affirment-ils, sa volonté de démissionner (selon eux, la démission est déjà rédigée), mais aussi aucun des membres de son entourage ne va postuler pour le titre de chef de groupe. Ce qui ouvre la voie à Hasna Abouzaid qui avait été élue par la commission administrative en tant que chef de groupe.

Cependant, cette démission, qui sera annoncée selon nos sources officiellement aujourd’hui, et la situation de blocage devraient inciter les décideurs politiques tant au sein des partis qu’au Parlement à en tirer des enseignements. D’autant plus qu’une situation similaire avait été vécue en 2003. En effet, on s’en souvient, le groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD) avait élu Mustapha Ramid en tant que chef du groupe. Puis, la direction du parti avait placé Abdallah Baha à la tête du groupe. Une situation qui avait perturbé pendant une courte période les travaux de la Chambre des représentants. Ces crises doivent donc amener à réfléchir à des mécanismes juridiques pour éviter de telles situations. Des dispositions à intégrer tant dans le règlement intérieur de la Chambre des représentants que dans la loi sur les partis ainsi qu’au niveau des statuts des formations politiques.

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