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Les experts du CMC passent au crible le projet de loi de Finances

Le directeur du Centre marocain de conjoncture, Ahmed Laaboudi, et le consultant M’hammed Tahraoui étaient les invités des étudiants de la Faculté des sciences juridiques et économiques de Casablanca. Intervenant lors d’une conférence organisée par le Centre de recherche Links, ils se sont montrés critiques envers le projet de Budget 2015.

Les experts du CMC passent  au crible le projet de loi de Finances
Ahmed Laaboudi a attiré l’attention sur ce qu’il a appelé une tertiairisation de l’économie du pays.

L’économie marocaine n’est pas au meilleur de sa forme. Et ce sont les experts du Centre marocain de conjoncture (CMC) qui l’affirment. Invités du Centre de recherches Links le 20 novembre, en partenariat avec la Chambre de commerce internationale, le directeur du CMC, Ahmed Laaboudi, et le consultant M’hammed Tahraoui ont passé en revue les perspectives économiques marocaines à la lumière du projet de loi de Finances 2015.

Selon les experts, le Maroc peut s’attendre à un taux de croissance allant jusqu'à 5% pour l’année prochaine, alors qu’il bouclera 2014 sur un taux de 2,6% seulement. Les raisons de cette croissance, positive certes, mais insuffisante, selon M. Laaboudi, sont attribuées notamment à une année agricole déficiente. Pour le directeur du CMC, le secteur agricole est encore et toujours le déterminant majeur dans la croissance de l’économie nationale.
Lors de son intervention, il a attiré l’attention sur ce qu’il a appelé une tertiairisation de l’économie du pays. En effet, le secteur tertiaire enregistre de bonnes performances de croissance, comparé à un secteur secondaire essoufflé et un secteur primaire en proie aux aléas du marché international et aux conditions climatiques. Le conjoncturiste en chef du CMC affirme que le secteur primaire a enregistré, ces dix dernières années, une croissance moyenne de 0,5%, contre 0,8% pour le secteur secondaire. Seul le secteur tertiaire arrive à franchir la barre des 4%.

S’agissant du projet de loi de Finances 2015, les intervenants se sont accordés à dire que les dépenses dédiées à l’investissement ne sont pas suffisantes et n’auront qu’un effet multiplicateur limité. Le déficit plombant la balance commerciale n'aurait pas de chance de s’améliorer non plus malgré la baisse attendue des prix pétroliers.
Prenant la parole au début de la rencontre, le président du Centre Links et ex-ministre des Finances, Mohamed Berrada, a souligné, pour sa part, les différentes difficultés que connait l’économie nationale en cette période. «L’élaboration du PLF intervient dans une conjoncture difficile, marquée notamment par le ralentissement de l’activité économique en Europe et un déficit flagrant de la balance des paiements».

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