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Reprendre ses études après 30 ans

Retrouver le chemin de l'école, à 30, 40 ou 50 ans, et même après la retraite, c’est possible ! Il n’est jamais trop tard pour changer d’orientation professionnelle, réaliser un rêve ou juste rajouter une ligne décisive sur votre CV.

Reprendre ses études après 30 ans
S'engager dans une nouvelle formation après 30 ans peut être source de difficultés, mais surtout de réussite.

Les raisons pour reprendre ses études sont multiples. Cela peut être pour étoffer son CV, à l’heure où la concurrence est rude pour décrocher un poste.
«J’ai souhaité suivre de nouvelles formations pour enjoliver mon CV, car c’est toujours un peu délicat de se présenter avec la case expérience professionnelle quasiment vide», déclare Fadoua, 30 ans. Un tel projet peut aussi être envisagé pour changer de secteur. En effet, beaucoup de jeunes empruntent un cursus scolaire sans vraiment savoir ce qu’ils souhaitent faire plus tard. Et quand ils s’en rendent compte, difficile pour eux de repartir de zéro en faisant marche arrière. «À la maison, ce sont mes parents qui décidaient de mon avenir. Ils m’ont obligé à suivre une branche qui ne me convenait pas. Aujourd’hui, je prends ma revanche et reprends des cours du soir», Yassine, 31 ans.

Cependant, reprendre ses études est un projet personnel à ne pas prendre à la légère. Les révisions, les examens et autres ouvrages conseillés vous prendront énormément de temps et d’énergie. Les répercussions sur la vie personnelle et familiale ne sont pas négligeables, surtout si la personne est mariée ou a des enfants en bas âge. Le soutien des proches est donc indispensable, notamment lorsque vous serez confrontés à des périodes de doute. «J’étais marié lorsque j’ai décidé de reprendre mes études. J’étudiais à distance pour obtenir un diplôme d’ingénieur belge. Alors tous les soirs en rentrant du travail je “bachotais” jusque parfois 3-4 heures du matin. Ma femme en a beaucoup fait les frais, je n’étais plus présent et elle me le reprochait constamment. Les disputes étaient fréquentes. Cela a duré deux ans. Elle me disait avoir l’impression d’être avec un étudiant et que je n’aurais pas dû l’épouser si c’était pour retourner à l’école. En plus, je n’ai pas eu mon diplôme du premier coup. Mais lorsque cela a été fait, c’était une délivrance. Aujourd’hui, j’ai un bon poste aux États-Unis et ma femme est ravie», raconte Tarik, 35 ans.

Pourtant, pour réussir à dégager du temps pour étudier, il est essentiel d’être soutenu par sa famille, notamment son (ou sa) conjoint (e), qui pourra prendre le relai pour certaines tâches. Cependant, ce n’est pas toujours le cas. «Je suis mère de deux enfants de 2 et 5 ans. Lorsque j’ai voulu reprendre des cours, mon mari ne s’y est pas opposé, mais m’a fait comprendre que cela ne devait pas affecter notre vie de couple ou l’attention portée aux enfants ou à la maison. J’étais motivée au début, mais j’ai vite abandonné, car je n’avais pas vraiment de moments pour moi», explique Fatiha, 41 ans.

Même s’il est plus simple de reprendre ses études en étant célibataire, il n’est pourtant pas impossible de réussir avec ces contraintes, comme en témoigne Latifa, secrétaire : «J’hésitais toujours à sauter le pas à cause des enfants. Et quand ils sont rentrés à l’école, je me suis lancée. Le soir, c’est ma mère qui les gardait, la journée j’étudiais. Je suis fière de moi, aujourd’hui je travaille et tout le monde se porte bien», se réjouit Naïma, 36 ans. Mais le soutien de ses proches n’est pas la seule condition pour réussir. Il faut aussi une organisation sans faille. «Il n’est pas toujours facile de reprendre ses études. Je travaille dans un centre d’appel à plein de temps, mes cours du soir commencent à 19 heures, moment auquel je finis parfois le travail. Le temps d’arriver, j’ai déjà manqué une demi-heure de cours», se lamente Hamza, 26 ans.

Trois solutions pour reprendre ses études

Nombreux sont les jeunes qui regrettent d’avoir quitté trop tôt les bancs de l’école. «Je voulais vivre ma vie, m’amuser avec mes amis, sortir. Mais aujourd’hui, mes erreurs de jeunesse reviennent me hanter et il est trop tard pour rattraper le coup, ma vie est fichue», se lamente Brahim, 28 ans. Ce qu’il ne sait pas, c’est que plusieurs solutions s’offrent à lui. À commencer par la formation par correspondance, qui séduit un public très large. Étudiants, salariés ou encore sans-emplois, les formations à distance s’adaptent à chaque profil et disposent de nombreux avantages. Elles permettent en effet de se former tout en conservant un emploi, en travaillant à son rythme et sans obligation de déplacement dans un institut de formation.

Si le principe de correspondance peut séduire, il faut néanmoins bien être conscient qu’il n’est pas adapté à tout le monde. Cela requiert en effet beaucoup de rigueur, d’organisation et une grande motivation. En recevant les cours chez vous, par voie postale ou par E-learnig, vous pourrez décider de travailler quand vous le souhaitez. Des professeurs restent disponibles et vous pouvez généralement les joindre par mail, par téléphone ou par Skype. Selon les matières, différents types d’exercices ou de devoirs vous seront proposés ainsi qu’une correction individualisée. Pour apprendre un nouveau métier, acquérir de nouvelles compétences ou se remettre à niveau, les cours du soir proposent aux adultes, salariés ou non, de suivre une formation qui les préparera à un diplôme. Ces cours ont lieu en fin de journée, généralement à partir de 19 heures. Enfin, la formation professionnelle est un droit qui s’adresse à l’ensemble des salariés au cours de leur carrière. Dans un monde professionnel qui ne cesse d'évoluer, elle s'impose comme un levier d'accès, de maintien, mais également de retour à l'emploi. La formation professionnelle permet donc de reprendre ses études tout en travaillant. La participation des salariés à la formation pro est de plus en plus importante. De nombreuses réformes ont d'ailleurs permis d'adapter l'offre de formation réservée aux adultes aux différentes évolutions économiques et sociales et aux entreprises.

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