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Un forum sans les séléka musulmans

Lundi dernier s’est ouvert le Forum de Brazzaville consacré à la paix en Centrafrique. Autour de la médiation congolaise, des représentants internationaux et des autorités de transition, des dizaines de Centrafricains issus des groupes armés, de la société civile ou des cultes vont discuter pendant trois jours. Le moment le plus attendu : la signature par les Séléka et anti-balaka d'un accord de cessation des hostilités.

Un forum sans les séléka musulmans
La Présidente de transition de la Centrafrique, Catherine Samba Panza, et le Président congolais, Denis Sassou Nguesso (à droite), à Brazzaville, le 21 juillet 2014. Ph. AFP

Les délégués de l'ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, ne se sont pas présentés, hier mardi, à la reprise du dialogue de Brazzaville pour l'avenir de la Centrafrique, entraînant une interruption des travaux des deux principaux ateliers de négociations, a constaté un journaliste de l'AFP. En l'absence de ce mouvement, les groupes de travail sur la cessation des hostilités et le désarmement des groupes armés ont suspendu leur séance dès l'ouverture. La troisième commission, sur la poursuite du processus politique, était réunie à huis clos. La session se déroulait à la demande de la médiation internationale de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) pour faire le point, selon un membre du comité d'organisation congolais ayant requis l'anonymat. «Brazzaville est pour nous une étape importante pour relancer le dialogue entre Centrafricains, pour qu'ensemble on arrête de nous entretuer, pour qu'ensemble on décide de la cessation des hostilités et des violences», a déclaré la Présidente centrafricaine Samba-Panza.

Faire taire les armes

Autour de la médiation congolaise, des représentants internationaux et des autorités de transition, 170 Centrafricains seront présents. Ils sont issus des groupes armés, de la classe politique, de la société civile, ou des cultes. Principal enjeu du Forum de Brazzaville : réussir à faire taire les armes en Centrafrique.
Le point d'orgue de ces trois jours sera sans conteste une signature très attendue. La délégation de la Séléka, conduite par Mohamed Dhaffane, et la délégation anti-balaka, emmenée par Edouard Patrice Ngaïssona, doivent s'engager devant leur pays et le monde à cesser les hostilités, et à prendre part au processus de désarmement et de cantonnement des milices. Le défi ensuite sera de réussir à faire respecter l’arrêt des exactions sur le terrain. Mais d'ores et déjà, les différents participants préviennent : le rendez-vous de Brazzaville ne sera finalement qu’une étape. Les résistances sur la tenue d’un forum de paix hors de Centrafrique l’ont emporté. L’ordre du jour a été revu à la baisse. C'est donc un forum en partie vidé de sa substance initiale qui s'est ouvert lundi 21 juillet à Brazzaville. Plus question de discuter d’une feuille de route pour la transition et la réconciliation nationale. Les parties prenantes au Forum de Brazzaville s'engageront simplement, mais solennellement, à participer à la suite du processus de dialogue national qui se poursuivra en Centrafrique dans quelques semaines. 

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