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Haute sollicitude royale pour la prise en charge des insuffisants rénaux

Le lancement, par S.M. le Roi, des travaux de construction d’un centre d’hémodialyse et de prévention des maladies rénales chroniques, à Oujda, illustre l’intérêt particulier accordé par le Souverain au secteur de la santé, au développement de ses infrastructures et au renforcement de l’offre de soins de proximité.

Haute sollicitude royale pour la prise en charge  des insuffisants rénaux
À en croire l’association Reins, on compte 185 centres publics et privés, et plus de 13.000 dialysés au Maroc, dont près de 4.000 nouveaux cas par an avec une hausse de 5 à 8% par an.

Le projet lancé par S.M. le Roi Mohammed VI, vendredi à Oujda, traduit le souci constant du Souverain de garantir un accès aux soins équitable et d’améliorer la qualité des services sanitaires au profit des personnes souffrant de maladies chroniques. En effet, S.M. le Roi a fait de la promotion du secteur de la santé un projet de société, l’inscrivant parmi les grands chantiers essentiels du pays et en faisant un des piliers majeurs pour la consolidation d’une citoyenneté réelle, engagée et participative, dans la dignité et pour la réalisation du développement humain global et intégré.

Grâce aux efforts inlassables du Souverain, le secteur de la santé au Maroc a connu des réalisations aussi importantes que variées, dont on cite en particulier la mise en place de nombreux établissements hospitaliers généralistes et spécialisés, civils et militaires, ainsi que des centres de proximité. Les services de santé se sont développés et renforcés dans le monde rural, dans le cadre d’un plan d’action dédié aux populations des régions enclavées. Le pays a également connu le lancement du programme de maternité sans risques, le programme national d’immunisation, de fourniture et de réduction des prix des médicaments, tout en encourageant l’utilisation de génériques et en veillant à la santé des personnes à besoins spécifiques. Dans le même contexte, il a été procédé à la mise en place d’un système d’assurance maladie obligatoire (AMO), outre le régime d’assistance médicale Ramed, qui repose sur le principe de solidarité, en faveur des démunis.

Le centre d’hémodialyse et de prévention des maladies rénales chroniques d’Oujda, qui sera réalisé par la Fondation Mohammed V pour la solidarité pour un coût de 13 millions de dirhams, s’inscrit dans le cadre du plan national de prise en charge des maladies chroniques et s’assigne pour objectifs le renforcement des capacités des infrastructures sanitaires dans ce domaine, l’encouragement des opérations de greffes de reins et la prévention contre ces maladies. La construction du Centre d'hémodialyse permettra d'accroître sa capacité actuelle et améliorera l'accès aux soins d'un plus grand nombre de malades dont la liste d'attente augmente régulièrement. À défaut d’un diagnostic précoce, le patient est souvent contraint d’effectuer une dialyse, autrement dit, une technique d’épuration du sang. À en croire l’association Reins, on compte 185 centres publics et privés, et plus de 13.000 dialysés au Maroc, dont près de 4.000 nouveaux cas par an avec une hausse de 5 à 8% par an. Malheureusement, cette technique médiale n’est pas à la portée de toutes les bourses, car elle coûte environ 12.000 dirhams par mois, sans compter les médicaments, les bilans biologiques et le traitement d’éventuelles complications. Plus de 2.000 patients sont sur les listes d'attente des hôpitaux publics.

Pour rappel, S.M. le Roi a inauguré, en juin 2011, le centre d'hémodialyse de l'Hôpital Al Farabi, également réalisé par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, pour un coût de 7,8 millions de dirhams, dont 1 million de DH financé par l'Association de prise en charge des insuffisants rénaux. Édifié sur un terrain de 1.030 m², ce centre hospitalier dispose d'un hall d'accueil, de salles d'hémodialyse, d'une salle pour les cas isolés, une salle de traitement d'eau, un atelier biomédical, une salle de stockage, des bureaux pour médecins et de vestiaires pour les malades. Il permet d'accroître la capacité actuelle du service déjà existant en l'augmentant de 40 nouveaux postes et d'améliorer ainsi l'accès aux soins d'un plus grand nombre de malades dont la liste d'attente ne cesse d'augmenter. 


Pour une stratégie de prévention

Au Maroc, la pathologie des maladies rénales toucherait près d’un million de personnes. Plus de 6.500 patients souffrent d’insuffisance rénale chronique en phase terminale (IRCT). Parmi ces 6.500 cas, pris en charge par dialyse rénale dans les 135 centres d’hémodialyse privés et publics existants, seuls 160 sont porteurs d’un greffon rénal. L’insuffisance rénale chronique peut déboucher sur une déformation graduelle et irréversible de la capacité des reins à filtrer le sang et à excréter certaines hormones. Elle peut survenir suite à des complications du diabète et de l’hypertension. La réduction de l’incidence de l’insuffisance rénale chronique terminale demeure l’objectif principal des médecins spécialistes. Elle passe inévitablement par une stratégie de prévention de la maladie rénale et de ses deux principales causes : le diabète et l’hypertension artérielle. La prévention passe également par le développement et la maîtrise de l’information concernant la maladie rénale, ce besoin en informations a été exprimé à l’occasion de plusieurs rencontres et espaces scientifiques. Le ministère de la Santé s’est engagé pleinement en faveur de la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique terminale. Mais pour cerner les différentes facettes de cette maladie, connaître la réelle ampleur du problème des IRCT et de son évolution et permettre aux décideurs et aux professionnels de santé d’agir en parfaite connaissance de cause, le ministère de la Santé a initié la mise en place d'un registre qui a pour nom «Magredial», qui signifie (Maroc, greffe, dialyse). La gestion de ce registre repose sur des instances de coordination au niveau central et régional qui ont pour charge de tenir et de mettre à jour des bases de données et de restituer l’information pour servir de base pour les prises de décisions médicales de santé publique. Les unités opérationnelles de dialyse et de transplantation assurent aussi un rôle dans le recueil des données.

La greffe d’organes

Le développement de la greffe d’organes au Maroc constitue aujourd’hui un défi à relever pour tous. Pour y arriver, la création d’une banque d’organes, l’élaboration des règles de bonne pratique, la promotion du don d’organes et de tissus, le prélèvement d’organes sur donneur décédé, la promotion de la greffe pédiatrique, ainsi que l’opérationnalisation des lois et textes régissant la greffe rénale, permettront d’atteindre les objectifs à l’horizon 2020, à savoir : la réalisation de 500 greffes d’organes par an. Le renforcement des 2 centres existants au niveau des CHU de Casablanca et de Rabat et la création de 2 nouveaux centres de greffe rénale dans les CHU de Fès et de Marrakech permettront de répondre aux nombreuses demandes de nos concitoyens. En outre, la création du CHU d’Oujda et ceux prévus dans le cadre de l’initiative gouvernementale 3.300 médecins/an à l’horizon 2020 permettra au Maroc de disposer de 14 centres spécialisés dans la greffe d’organes et de tissus humains et de couvrir ainsi les besoins au niveau des différentes régions du Royaume. Toutes ces actions visent à corriger les insuffisances en matière rénale, à éliminer les inégalités évitables et à dispenser aux personnes souffrant de cette pathologie les services dont ils ont besoin, dans les meilleures conditions.

Qu’est-ce que l’hémodialyse ?

L'hémodialyse consiste à éliminer les déchets toxiques et la surcharge en eau de l'organisme en filtrant le sang. L'épuration du sang se fait par l'intermédiaire d'un rein artificiel, encore appelé dialyseur qui fait office de filtre et d'un liquide de dialyse (dialysat). Pour cela une «machine» d'hémodialyse, appelée générateur, est nécessaire. Ainsi, le sang sera aspiré au moyen d'une pompe, dans un circuit externe, épuré et réinjecté au patient. L'hémodialyse se pratique généralement trois fois par semaine, à raison de quatre heures par séance. Ces séances peuvent avoir lieu soit dans un service d'hémodialyse au sein d'un centre hospitalier ou en unité de dialyse médicalisée privée. L'insuffisance rénale chronique (IRC) se définit par l'atteinte progressive et définitive des fonctions rénales exocrines (épuration et élimination) et endocrines (secrétions hormonales). On parlera d'insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) lorsque la destruction glomérulaire est telle, que le recours à un traitement de suppléance (dialyse ou transplantation) est nécessaire pour pallier les reins défaillants.

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