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Projet de stratégie pour mieux protéger les petits agriculteurs

Le ministère de l’Agriculture va lancer une étude sur la vulnérabilité et l’adaptation des petits agriculteurs au changement climatique. Celle-ci doit déboucher sur une stratégie dans ce sens.

Projet de stratégie pour mieux  protéger les petits agriculteurs
Le Pilier II du Plan Maroc vert vise l’accompagnement et la modernisation de la petite agriculture.

Une meilleure adaptation et résilience des petits agriculteurs au changement climatique. C’est l’objet d’une nouvelle stratégie en projet au ministère de l’Agriculture. Cette stratégie est globalement destinée à renforcer la capacité des institutions publiques et privées et des agriculteurs à mieux intégrer le volet du changement climatique dans les projets ciblant les petits exploitants agricoles, dans le cadre du Pilier II du Plan Maroc vert, qui vise l’accompagnement et la modernisation de la petite agriculture. À cet effet, le ministère vient de lancer un appel d’offres portant sur l’étude de la vulnérabilité et de l’adaptation des petits agriculteurs au changement climatique. «Ce projet se propose d’étudier les stratégies actuelles d’adaptation à la dégradation du milieu et du climat de l’agriculture familiale des régions relevant de l’approche de développement solidaire telle que définie par le Pilier II du Plan Maroc vert et de confronter ces stratégies aux options d’adaptation au changement climatique», indiquent les responsables du ministère.

L’étude se propose, sur la base d’un échantillon d’études de cas de communautés représentatives des grands écosystèmes de l’aire du Pilier II, de rassembler des données sur l’utilisation actuelle des ressources en sols, en eau et en biomasse, d’évaluer la vulnérabilité de l’agriculture et des agriculteurs et du milieu naturel, de comprendre les stratégies actuelles de la petite agriculture familiale à faire face aux aléas économiques et climatiques et d’envisager des scénarios d’évolution. L’étude doit ainsi déboucher sur des propositions permettant au ministère de l’Agriculture d’introduire, dans le Plan Maroc vert, de nouvelles mesures d’action, une stratégie, pour soutenir sa politique d’intervention, que ce soit pour ajuster les projets en cours en encore tenir compte de la variable Changement climatique dans les projets futurs au Maroc. Selon la Banque Mondiale, le changement climatique représente un risque pour l'économie marocaine et creuserait l'écart entre l'agriculture de subsistance et l'agriculture commerciale. Les températures du Maroc ont progressé de 0,16 °C par décennie depuis les années 1960. De nouvelles hausses sont prévues et devraient dépasser les augmentations mondiales moyennes des températures. Les précipitations ont déjà diminué, reculant de 30% depuis 1970. Le Rapport sur le développement mondial (2010) place le Maroc parmi les pays qui, à l'échelle de la planète, souffriront le plus des impacts négatifs du changement climatique sur les rendements agricoles, particulièrement chez les petits exploitants. D’après l’Institution de Bretton Woods, les avantages que les petits agriculteurs tireront des projets Pilier II pourront être maximisés et seront plus durables si l'adaptation au changement climatique est intégrée dans le plan Maroc Vert. Il est à noter que le Maroc et la Banque mondiale coopèrent depuis 2011 sur un «Projet d’intégration du changement climatique dans la mise en œuvre du Plan Maroc vert» (PICCPMV). 

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