Menu
Search
Mercredi 08 Mai 2024
S'abonner
close
Mercredi 08 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

Les salles obscures renaîtront bientôt de leurs cendres

Face à la fermeture successive des salles de cinéma, le conseil de la ville de Rabat est en train d’examiner un projet visant à acquérir toutes les salles obscures ayant fermé leurs portes, dans la perspective de les rénover et les rouvrir au grand public.

Les salles obscures renaîtront bientôt de leurs cendres

Bonne nouvelle pour les cinéphiles. Le conseil de la ville est actuellement en train de mener un projet avec le Centre cinématographique marocain dans la perspective d’acquérir les salles de cinéma ayant fermé et les réhabiliter. Le cas échéant, il faudra aussi adopter de nouvelles stratégies afin que les salles obscures retrouvent leur lustre d’antan. «Je pense que ce qui pourra encourager la dynamisation du marché de cinéma est l’offre en films récents et de qualité. C’est ce que recherchent les spectateurs finalement. Aussi, je salue une tendance adoptée par les gestionnaires des sites web qui proposent des films à regarder, une seule fois seulement, sur Internet en streaming. Ainsi, on ne peut pas télécharger ce film deux fois. Une pratique qui pourra largement servir les salles de cinéma à Rabat et partout au Maroc», explique Abdelhak Mantrach, responsable au conseil communal de Rabat et président du Festival international du cinéma d’auteur de Rabat. Parallèlement, la capitale du Royaume sera dotée de sept nouvelles salles de cinéma actuellement en cours de construction dans le cadre du projet «Rabat Center» à l’Agdal. L’ouverture des nouvelles salles est prévue en 2015.

Aujourd’hui, le nombre de salles de cinéma se réduit comme une peau de chagrin dans la capitale. Hormis quelques salles situées au centre-ville, les cinéphiles se trouvent dans l’obligation de se rabattre sur le petit écran ou recourir aux CD ou DVD piratés qui représentent, d’ailleurs, la cause la plus évidente de la fermeture de nombreuses salles de cinéma. Inutile de le rappeler, le piratage se serait mué en véritable industrie opérant à visage découvert et investirait tous les coins de rue du Maroc, Rabat n’échappant pas à la règle. Des copies de films récents, non encore commercialisés au Maroc, sont vendues à l’ancienne médina de Rabat à cinq dirhams l’unité. Par ailleurs, d’autres facteurs pourraient expliquer ce marasme que vivent les salles obscures. Les spécialistes du grand écran imputent également la disparition des salles de cinéma aux réseaux de téléchargent qui offrent, au vrai sens du mot, des centaines de milliers de films.

À cela s’ajoute le nouveau phénomène de reconversion des cafés en salles de projection de films, faisant ainsi une concurrence déloyale aux salles de cinéma. Pour attirer plus de clientèle, les gérants de ces cafés achètent des abonnements à des bouquets numériques projetant des films à longueur de journée, de même qu’ils peuvent aussi recourir à leur tour aux films piratés en CD et DVD. «Ce qui a contribué à la mort des salles de cinéma c’est le piratage massif, l’arrivée d’un grand nombre de chaînes de télévision, mais aussi l’absence de programmes récents proposés par ces salles de cinéma. Ces différentes raisons ont fait que les Rbattis désertent les salles obscures de la capitale», souligne Abdelhak Mantrach. D’après lui, cette situation est appelée à changer avec la numérisation en cours des salles de cinéma, tel que l’exemple de la salle «7e art» et «La Renaissance». 

Lisez nos e-Papers