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La CDT annonce un mot d'ordre de grève nationale préventive de 24 heures

La Confédération démocratique du travail (CDT) a annoncé, samedi dernier à Casablanca, un mot d'ordre de grève nationale préventive de 24 heures dont la date sera fixée par son bureau exécutif.

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Selon un communiqué de la Confédération démocratique du travail, cette grève nationale préventive a été décidée pour protester contre la politique du gouvernement et sa gestion du dialogue social, et sera accompagnée par un sit-in devant le Parlement de tous les responsables syndicalistes. La date précise de la tenue de cette grève sera fixée par le bureau exécutif de la CDT, selon le communiqué rendu public au terme de la réunion du conseil national ddu syndicat. La centrale syndicale a indiqué avoir pris cette décision après avoir constaté «la dégradation des conditions sociales et économiques de la classe ouvrière, la menace de la paix sociale», la marginalisation des organisations syndicales ainsi que les décisions prises «de façon unilatérale et injuste» sur les grandes questions qui nécessitent un dialogue collectif. Pour la CDT, cet appel à la grève est justifié également par les effets négatifs de la politique d'austérité appliquée par le gouvernement, notamment dans le domaine de l'emploi.

La centrale syndicale a souligné, dans ce contexte, la nécessité d'un esprit politique national pour résoudre tous les problèmes de la classe ouvrière à travers une négociation collective et un véritable dialogue national, tout en réitérant son refus de la réforme des régimes de la retraite et de la réforme de la Caisse de compensation. Et d'appeler la classe ouvrière dans les différents secteurs productifs et de service, dans les secteurs public, semi-public et privé, ainsi que dans l'ensemble des collectivités territoriales à s'engager pour la réussite de ce processus de lutte.

Visiblement, l’étau se resserre de plus en plus autour du gouvernement qui va devoir faire face à une grogne quasi générale. Car, il faut le rappeler, il y a environ une semaine, la Fédération démocratique du travail (FDT, la partie dirigée par Abdelahamid Fatihi) a tenu, à Casablanca, une conférence de presse pour expliquer les raisons qui l’ont poussée à appeler à une grève générale dans le secteur public. À cette occasion, Abdelahamid Fatihi, le secrétaire général a tenu à passer en revue tous les dossiers qui fâchent la classe ouvrière (montée des prix, stagnation des salaires, l’atteinte aux acquis, notamment au sujet de la retraite, la liberté syndicale…). Cette situation a fait que la centrale, lors de son dernier conseil national du 6 septembre, a prévu une série d’actions, à commencer par la grève générale, pour contester les «décisions impopulaires» du gouvernement. Mais si l’UGTM que dirige Hamid Chabat s’est dit prête à suivre l’initiative de la FDT, l’UMT s’est montrée, quant à elle, réticente, préférant peut-être donner plus de temps au gouvernement pour révéler ses intentions après la rentrée politique. 

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