La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) de Rabat-Agdal, en partenariat avec la Faculté de droit de Bordeaux et l’association Ribat Al Fath pour le développement durable, ont procédé à la création de la première clinique du droit au Maroc. Il s’agit d’un projet pionnier au Maroc, inspiré des universités anglo-saxonnes, et qui revêt un caractère tout à fait novateur tant sur le plan pédagogique que social.
Cette nouvelle initiative devrait permettre à des étudiants de niveau Master, encadrés par des professeurs universitaires et des professionnels praticiens du droit, de confronter les connaissances acquises tout au long de leur cursus universitaire à la réalité. Le terme de «clinique» provient du vocabulaire médical, il est utilisé pour définir le type d’enseignement au cours duquel les étudiants sont directement en contact avec les «patients». Cet enseignement consiste à dispenser une formation pratique aux étudiants en droit en mettant leurs compétences juridiques au service de la communauté.
Ainsi, la Clinique de droit sera l’occasion pour des citoyens de condition modeste d’obtenir un premier accès au droit par le biais de l’information, de l’orientation et éventuellement de l’assistance pratique que les jeunes animateurs de la «Clinique du droit» pourront leur prodiguer. «La Clinique de droit est une structure dédiée à l’écoute et à la formation. Ce concept est très en vogue dans les universités anglo-saxonnes depuis quelques années. Pour le Maroc, l’intérêt est manifeste, car les lauréats des facultés de droit sont desservis au moment de l’accès au monde du travail par le manque d’expérience et par la dimension théorique de l’enseignement reçu. La Clinique du droit permet, en effet, aux étudiants d’entrer en contact avec les problèmes juridiques vécus par les citoyens préparant ainsi plus utilement leur insertion dans la vie active. Elle constitue ainsi un espace professionnalisant au service des administrations, des entreprises et des professions juridiques et judiciaires», explique Farid El Bacha, professeur de l'enseignement supérieur à la Faculté de droit, Rabat-Agdal.