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Les populations locales enfin impliquées

Fortement dégradés en raison du surpâturage, la déforestation et la surexploitation pour les besoins en bois de chauffe, les écosystèmes des forêts du Moyen Atlas ont été diagnostiqués par des équipes pluridisciplinaires. Lancé en 2006, le projet de Gestion intégrée des forêts du Moyen Atlas visait à traiter les causes profondes de la dégradation et s’est focalisé sur le corridor de Tazekka-Kroucheen comportant divers écosystèmes et composé de 32 communes, sur le plan administratif.

Les populations locales enfin impliquées
La cédraie du Maroc couvre environ 140.000 hectares répartis sur plusieurs massifs, mais l'essentiel est concentré dans le Moyen Atlas, entre 1.500 et 2.400 mètres d’altitude.bPh. DR

Considéré comme le château d’eau du Maroc, le Moyen Atlas alimente les plus importantes rivières et périmètres hydro-agricoles du pays. Ce statut n’a pourtant pas épargné les forêts de cèdres, dont les spécimens les plus vieux peuvent avoir 1.200 ans d'âge et qui atteignent entre 1.500 et 2.400 mètres d’altitude, d’être saccagées par la déforestation, le surpâturage, la surexploitation du bois de chauffe. Pour freiner cette dégradation, un projet de restauration a été mis en œuvre en 2006 et c’est à Fès que l'atelier de clôture a eu lieu fin décembre 2014 pour en présenter les résultats. Interrogé par «Le Matin», Fouad Bergigui chargé de programme au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), partenaire du projet, indique que «le Projet vise à traiter les causes de la dégradation du sol et de la perte de biodiversité (…) Le surpâturage a éliminé presque toute régénération naturelle de la forêt, a contribué à la réduction de la productivité de la forêt et a considérablement diminué les fonctions de protection des bassins versants de la forêt. La surexploitation non durable par les populations des forêts pour leurs besoins en bois de chauffage, bois de service et bois d’œuvre est une autre cause largement répandue de la dégradation des sols dans le Moyen Atlas».

Organisation des populations

C'est à Fès que l'atelier de clôture du projet de Gestion intégrée de forêts du Moyen Atlas (GIFMA) a eu lieu fin décembre 2014 afin de présenter les résultats de ce projet lancé en 2006. Fouad Bergigui regroupe en trois catégories les principaux résultats obtenus. Selon lui, le projet a développé un modèle de gestion participative intégrée de l’espace agro-sylvo-pastoral basé sur les trois types de gestion, l’organisation des populations en dix groupements communautaires sur une base ethno-spatiale et territoriale et constitués par activité économique et enfin le partenariat avec le Haut Commissariat aux eaux, forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) impliquant des institutions telles que le département d’agriculture, l’Agence de développement social (ADS) et la commune qui s’est constitué d’une manière informelle au départ et s’est formalisé par la suite pour assurer la mise en place et l’opérationnalisation des structures communautaires.

Le chargé de projet du PNUD évoque également la mise en place des outils d’appui à la gestion des écosystèmes forestiers tels que la gestion de la connaissance, la restauration forestière, la certification forestière et un système d’information géographique. Lancé en en 2006, le projet de Gestion intégrée de forêts du Moyen Atlas a été réalisé par le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) avec l’appui de ADS et du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), et l’appui technique du Fonds mondial pour la nature (WWF). La cédraie marocaine, même fragile, abrite une faune sauvage dont les représentants les plus emblématiques sont le singe magot, le renard roux, la genette, le sanglier, la mangouste, le chat sauvage, le cerf de berbérie, et de nombreux insectes et oiseaux. 

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