Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

Le préscolaire, essentiel pour le développement de l’enfant

L’enseignement préscolaire est très important pour le renforcement du développement de l’enfant. Afin de tirer profit des expériences dans le domaine, un colloque international sur le thème «Le préscolaire : le fondement de la réussite» sera organisé les 28 et 29 octobre afin de faire prendre conscience aux parents qu'une prise en charge éducative dès l'âge de 3 ans est déterminante pour l'évolution de l'enfant.

Le préscolaire, essentiel pour  le développement de l’enfant
Le préscolaire permet de développer les fonctions motrices de l'enfant, ses capacités sociales et émotionnelles.

L’enseignement préscolaire est essentiel et fondamental pour chaque enfant, car tout se joue au niveau de la personnalité avant l’âge de 6 ans. En effet, toutes les recherches menées dans ce sens ont conclu qu’une prise en charge éducative précoce de qualité de la petite enfance favorise le développement moteur de l’enfant à travers des activités variées et adaptées à ses besoins pour un développement optimal, renforce le développement émotionnel et social de l’enfant et favorise l’acquisition précoce des comportements et des attitudes souhaités par l’école de la vie. D’ailleurs, le prix Nobel d'économie James Heckman avait démontré à travers sa «courbe Heckman» que le meilleur retour sur investissements dans l'éducation et la formation provient du préscolaire.
Dans le cadre des différentes activités menées pour l’amélioration et la généralisation de l’accès à un enseignement préscolaire de qualité, l’Unicef, la Fondation Zakoura Éducation, la Fondation marocaine pour la promotion de l’enseignement préscolaire (FMPS) et l’Unesco organisent, les 28 et 29 octobre courant à Casablanca, un colloque international autour de la problématique de l’éducation préscolaire au Maroc intitulé «Le préscolaire : le fondement de la réussite». Cette rencontre connaîtra la participation d’experts de haut niveau d’Amérique Latine et du Nord, d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique qui exposeront les différentes expériences internationales en la matière.

D’après l’Unicef, ce colloque devra permettre aux participants marocains de tirer profit des expériences des autres pays pour contribuer à la formulation de réponses opérationnelles, notamment en ce qui concerne le mode de gouvernance de ce secteur, le modèle économique à adopter pour la généralisation d’un préscolaire de qualité, son contenu pédagogique et la stratégie de partenariat à mettre en place en vue de capitaliser sur les avantages comparatifs des différents acteurs intervenants dans ce secteur.
L’organisation onusienne souligne également que les conclusions des travaux de ce colloque visent à enrichir les orientations nationales pour l’élaboration d’une stratégie nationale de l’éducation préscolaire. Selon le diagnostic réalisé conjointement par le ministère de l’Éducation nationale et l’Unicef cette année, le taux national de préscolarisation est de 59,7% seulement. L’analyse des données désagrégées montre que ce taux atteint seulement 39,4% en milieu rural et il est de moins de 25,5% chez les filles rurales. L’analyse de la situation montre aussi que l’absence d’accès au préscolaire constitue un premier handicap que l’enfant traîne durant toute sa scolarisation par la suite.

Parmi les principaux obstacles qui entravent l’amélioration de l’éducation préscolaire au Maroc, le manque d’homogénéité dans le secteur. En effet, on trouve plusieurs tutelles, plusieurs intervenants, plusieurs types d’institutions et plusieurs types de contenus, de pratiques et de langues d’enseignement. En ce qui concerne les tutelles par exemple, les «m’sid» et les» kouttab» coraniques classiques relèvent du ministère des Habous et des affaires islamiques. Les «kouttab» préscolaires et les jardins d’enfants sont autorisés par le ministère de l’Éducation nationale et dépendent de son contrôle et de son encadrement. De leur côté, le secteur de la Jeunesse et des sports et l’Entraide nationale disposent d’un certain nombre de jardins d’enfants publics. Par ailleurs, lorsqu’on analyse l’offre de l’enseignement préscolaire au Maroc, on se rend aisément compte que la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. D’après certains professionnels, hormis les groupes scolaires structurés, près de 70% des unités préscolaires ne répondent pas aux normes de qualité. Pis encore, malgré l’existence d’une loi régissant le secteur (05-00), les mécanismes de contrôle et de suivi sont toujours défaillants.
En outre, les éducateurs constituent une composante sans laquelle aucune mise à niveau qualitative de l’éducation préscolaire n’est envisageable et encore moins sa généralisation.

Malheureusement, ces encadreurs n’ont aucune formation préalable en matière d’éducation et de pédagogie préscolaires. D’après le rapport du Conseil supérieur de l’enseignement sur la situation du préscolaire en 2007, leur profil scolaire est très modeste. Dans le milieu urbain et périurbain, le niveau scolaire de 90% des éducateurs des jardins d’enfants et des «kouttab» préscolaires ne dépasse pas la neuvième année de l’enseignement fondamental. Dans le milieu rural, la majorité des éducateurs ont une formation de type coranique. 

Lisez nos e-Papers