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Suite à la promulgation de la loi n°99-12 portant Charte nationale de l’environnement et du développement durable, l’association Responsabilité sociale des organismes (RSO) au Maroc, spécialisée dans le développement durable et la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) au Maroc, a décidé d’organiser, le 25 et 26 novembre prochain, sa première édition des rencontres internationales de la RSO autour du thème : «les politiques publiques du développement durable et la RSE en Afrique».
Placée sous l’égide du ministère chargé de l’Environnement et de celui de l’Emploi et des affaires sociales, cette rencontre ambitionne de repositionner le débat des politiques publiques au centre de la nouvelle Stratégie nationale du développement durable (SNDD). «Ce colloque est le fruit de deux années de recherche au cours desquelles les membres de notre association ont planché sur les problématiques macroéconomiques du développement durable et de la RSE au Maroc. Nous souhaitons que ce colloque international amorce une réflexion collective et qu’il apporte des recommandations sur l’articulation entre la nouvelle Stratégie nationale du développement durable et le progrès économique, social et environnemental au Maroc», souligne Aziz Derj, président de l’association RSO au Maroc, lors d’un point de presse organisé hier à Casablanca. Et d’ajouter : «Cette rencontre internationale de la RSO ambitionne, à travers les visions des uns et des autres, celles des experts, de la société civile, des politiques sans oublier le précieux retour d’expériences des chefs d’entreprises, de servir de plateforme pour un consensus consolidé entre tous les forces vives africaines».
D’après les organisateurs, ce forum de deux jours verra la participation de nombreux experts marocains et étrangers qui viendront donner leur témoignage et partager leurs expériences. Il est important de signaler que cette rencontre sera axée sur trois principaux axes. Il s’agit de la politique d’urbanisation et de développement durable de la ville, les prérequis et les atouts d’une agriculture durable et enfin la trajectoire que devra emprunter la filière industrielle dans la perspective d’un développement durable. «Nous allons démarrer notre première journée par la présentation de la Stratégie nationale de développement durable par le ministère chargé de l’Environnement. Aussi, les invités venus de pays africains et européens vont partager avec nous leurs expériences en matière de développement durable dans leur pays. Nous allons également aborder le sujet des politiques de la ville, car il est clair que cela rejoint les objectifs du développement durable aussi bien sur l’articulation entre l’économique, le social et l’environnemental, que sur les enjeux de gouvernance», explique Aziz Derj.
«Durant la deuxième journée, nous allons revenir sur le sujet de l’agriculture durable et le Plan Maroc vert et son objectif d’augmentation significative des rendements agricoles et la préservation de son impact social. Nous allons également nous intéresser aux politiques du développement industriel durable et de l’économie verte», poursuit le président de l’association RSO au Maroc.
Questions à Aziz Derj, président de l’association RSO au Maroc
«Lorsqu’on adopte une démarche responsable, cela permet de clarifier le travail de l’entreprise»
Où en est la RSE au Maroc et quelle est son importance pour l'économie nationale ?
La RSE définit la responsabilité de l’entreprise envers la société en termes économique, social et environnemental. L’entreprise doit avoir un équilibre et une cohérence entre ces trois éléments pour qu’elle puisse être durable et pérenne, car dès qu’elle commence à privilégier un de ces volets en ignorant un autre, cela crée un déséquilibre et des crises. La RSE permettra ainsi de créer une richesse pour l’ensemble des parties prenantes. Quand les entreprises adoptent cette méthode, cela permet de durer et de se développer, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour l’économie nationale. Il faudra donc aller dans ce sens. Au Maroc, on peut dire que nous sommes bien avancés. Cela se traduit par le fait que le Souverain a donné ses directives pour le développement durable et économique et il a également œuvré à la mise en place de la Charte nationale du développement durable. Nous disposons également de la loi 99-12 qui porte cette Charte et qui définit le rôle de l’État, de la société civile et des citoyens dans le développement durable. Tout cela va nous permettre de structurer notre économie de manière claire et sereine.
D'après vous quels sont les facteurs pouvant encourager les entreprises à pratiquer la RSE et quels sont les facteurs qui bloquent ?
En ce qui concerne les facteurs qui peuvent encourager les entreprises à pratiquer la RSE, il faut d’abord apprendre des erreurs des autres entreprises qui ont privilégié certains éléments au détriment de la responsabilité sociale et pour qui cela a mal fini. Lorsqu’on adopte une démarche de travail responsable, cela nous permet d’avoir une bonne image de marque et de clarifier le travail de l’entreprise afin que les employés ainsi que les clients puissent avoir confiance en la société, ce qui est très important. Il faut arrêter de penser que les entreprises sont faites uniquement pour faire de l’argent. Il faut également s’intéresser au bien-être des gens. Les entreprises qui ne pratiquent pas la RSE rencontrent des problèmes, mais ne prennent pas suffisamment de recul pour se dire qu’il faut réfléchir pour mieux agir.
Parlez-nous des principales activités de l'association RSO au Maroc pour le développement durable et la RSE ?
Notre association a été créée à l’initiative de chefs d’entreprises conscients de cette problématique de la RSE. Ils ont travaillé pendant près de 2 ans avant de commencer à ouvrir les débats avec d’autres entreprises. Notre objectif est donc de faire de la promotion et de développer la responsabilité sociale des organisations au niveau national. Notre association ambitionne de lancer une dynamique en créant et en animant un réseau d’acteurs impliqués dans le domaine de la responsabilité sociétale des entreprises et de sensibiliser les responsables économiques, sociaux et institutionnels à ce sujet.
