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Il y a 66 ans, la «Nakba» palestinienne

La «Nakba», commémorée aujourd’hui, s'est traduite par l'exode de quelque 760.000 Palestiniens, qui sont aujourd'hui avec leurs descendants plus de 5 millions, répartis pour l'essentiel entre la Jordanie, la Syrie, le Liban et les Territoires palestiniens. Seuls 160.000 étaient restés dans ce qui est devenu l’État d'Israël. Un gouvernement palestinien transitoire composé de personnalités indépendantes doit être formé d'ici deux semaines.

Il y a 66 ans, la «Nakba»  palestinienne
Le 5 mai, lors d’une manifestation dans la ville de Gaza en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim. Ph. AFP

Les images de milliers de réfugiés palestiniens affamés après des mois de siège dans le camp de Yarmouk à Damas ont rappelé au monde la tragédie encore à vif de la «Nakba», l'exode des Palestiniens lors de la création d'Israël il y a 66 ans. Le 6 mai dernier, jour anniversaire d'Israël selon le calendrier hébraïque, plus de 10.000 Arabes israéliens défilaient dans le village de Lavi (Nord), construit sur les ruines de la localité palestinienne de Loubiya, avec des banderoles libellées «Votre journée de “l'indépendance” est notre “Nakba" (catastrophe en arabe)». Ils ont égrené les noms des quelque 530 villages évacués en 1948, brandissant des drapeaux palestiniens et des photos des morts du camp de Yarmouk assiégé par le régime syrien pour en déloger les rebelles.

C'est dans ce camp que la majorité des habitants de Loubiya avaient trouvé refuge. Selon Nadim Nachef, le directeur de l'organisation Baladna («Notre pays», en arabe), cité par l’AFP, «les Palestiniens d'Israël n'ont jamais perdu leur conscience nationale, mais elle est plus ou moins vivace selon les périodes (…) En ce moment, cette conscience augmente parce que des groupes l'alimentent» et de préciser que la politique raciste du gouvernement israélien y a aussi contribué, même pour des jeunes qui tentent de se dissocier de la réalité politique. Selon la même source, la montée des actes de vandalisme racistes, imputés à des extrémistes juifs, «attise les sentiments de nationalisme et de marginalisation» parmi la minorité arabe, souligne Mordechaï Kedar, professeur d'études arabes à l'Université Bar Ilan, près de Tel-Aviv. Une ONG israélienne qui milite pour la reconnaissance de la «Nakba» et du «droit au retour» des réfugiés palestiniens avec leurs descendants, a mis au point une application pour téléphone mobile «iNakba», développée par l'ONG, qui propose une carte interactive ainsi que les photos de bâtiments et maisons palestiniens abandonnés.

Un gouvernement de transition

Un gouvernement transitoire composé de personnalités indépendantes doit être formé d'ici deux semaines, a assuré Azzam al-Ahmad, un dirigeant du mouvement Fatah du Président palestinien Mahmoud Abbas, à son arrivée dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. «Il est prévu d'annoncer un gouvernement de consensus dans les deux prochaines semaines au plus», a rappelé Azzam al-Ahmad, en charge au sein du Fatah du dossier de la réconciliation avec le Hamas. L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) de M. Abbas, dominée par le Fatah (nationaliste), et le Hamas, ont signé le 23 avril un nouvel accord pour mettre fin à la division politique depuis 2007 entre la Cisjordanie et Gaza, respectivement gouvernées par l'Autorité palestinienne et la formation islamiste. 

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