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Les factures céréalière et énergétique font repartir le déficit commercial

Le déficit de la balance commerciale se situe à 15,5 milliards de DH en janvier 2014, en hausse de 18,1% par rapport au même mois de l’année précédente. Outre le blé et les produits énergétiques, le Maroc a également importé plus de voitures particulières.

Les factures céréalière et énergétique font repartir le déficit commercial

Assistera-t-on cette année à un changement de tendance pour les échanges extérieurs ? Alors que leur évolution a été marquée l’année dernière par un trend baissier du déficit commercial, résultant d’une baisse des importations (-2%), les premiers chiffres pour 2014 laissent apparaître un creusement.
En janvier, l’Office des changes fait état d'un déficit de la balance commerciale de 15,5 milliards de DH, en hausse de 18,1% ou 2,4 milliards par rapport au même mois de l’année dernière. Cette évolution provient de l’accroissement des importations au moment où les exportations sont restées stables. Les achats ont progressé de 8,7% par rapport à janvier 2013, totalisant 30,4 milliards, soit presque le même niveau qu’il y a deux ans (janvier 2012). Une tendance imputable pour l’essentiel à l’accroissement des importations de produits énergétiques et de céréales.

Ainsi, la facture énergétique s'est alourdie de 25,4% à 8,4 milliards et les seuls achats de gaz de pétrole et autres hydrocarbures ont augmenté de 1,4 milliard de DH. Quant aux approvisionnements en blé, ils se sont fortement accrus, passant de 259 millions de DH en janvier 2013 à 1,71 milliard un an plus tard. L'Office des changes note également une nette hausse des importations des voitures particulières (+22,5%). Et si les exportations sont demeurées stables par rapport à leur niveau de janvier 2013, cela est dû à une évolution contrastée de certains moteurs de l’export.

Au moment où le secteur automobile poursuit ses bonnes performances à l’export, affichant une progression de 20,7% à fin janvier, les expéditions de l’industrie alimentaire (-115 MDH) et du secteur textile et cuir (-99 MDH) ont emprunté le sens inverse. La performance de l’automobile est due essentiellement au segment de la construction dont les ventes à l’étranger ont réalisé un bond de 73,4% ou +530 MDH.
L’aéronautique n’a pas démérité non plus, réalisant des exportations en hausse de 4,3%.
Les chiffres provisoires de l'Office des changes montrent, en outre, la bonne santé de l’industrie pharmaceutique qui a affiché une hausse de 32,1% et une résistance du secteur des phosphates et dérivés qui a amélioré ses ventes de 2,3% dans un contexte mondial pas très favorable.

En revanche, l’agriculture et l'agroalimentaire font du surplace. Cette stabilité provient, d’après l’Office des changes, de l’effet conjugué, d’une part, de la baisse des ventes de l’industrie alimentaire (-6,8%) et de la pêche et aquaculture (-9,1%) et d’autre part, de la progression des exportations d’agrumes et primeurs (+16,7%). 

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