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Succès grandissant du modèle marocain dans la gestion du champ religieux

Les imams de plusieurs pays africains seront formés au Maroc. Après les Maliens, ce sera au tour des Tunisiens et des Guinéens. La volonté de plusieurs pays de former leurs imams dans le Royaume traduit la pertinence de l’approche du Maroc en matière de gestion du champ religieux.

Succès grandissant du modèle marocain  dans la gestion du champ religieux
Le Maroc partage avec beaucoup de pays africain un Islam modéré et authentique.

Le Maroc se prépare à accueillir la deuxième promotion des imams maliens ainsi que ceux d’autres pays, notamment de la Tunisie et de la Guinée. Ces imams seront formés à un islam ouvert, tolérant et authentique, celui-là même que le Royaume a pratiqué depuis des siècles. C’est ce qu’a souligné hier le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, hier devant la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants. En effet, le Maroc s’érige désormais comme un modèle en matière de gestion du champ religieux. Les choix qu’il a faits depuis 2004 dans ce domaine en font un rempart contre l’extrémisme et le sectarisme confessionnel. Au point que de nombreux pays souhaitent s’en inspirer. Le Mali, la Guinée Conakry, la Tunisie, la Libye et tout récemment le Nigéria veulent profiter de son expérience.

Le ministre des Habous et des affaires islamiques reconnait que la tâche ne sera pas aisée, car la formation des imams africains nécessite la mobilisation d'importants moyens logistiques. Mais l’ampleur de cette tâche n’a d’égal, selon M. Toufiq, que la détermination du Maroc à accompagner les pays africains frères et à répondre à leurs besoins dans ce domaine. Ahmed Toufiq, qui s’exprimait, hier, devant les députés de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE de la Chambre des représentants, tient à préciser que cet engagement du Maroc traduit son attachement séculaire aux constantes religieuses partagées avec les pays d'Afrique de l'Ouest, des constantes basées sur un islam modéré, ouvert et tolérant. M. Toufiq a tenu a précisé que les dispositions relatives à la formation des imams maliens ont été décidées en accord avec les autorités maliennes en charge des affaires religieuses. Il a assuré que la même procédure sera respectée avec les autres pays qui ont fait leur demande au Maroc. L’idée, pour lui, est d’adapter le cursus de formation des imams aux spécificités de chaque pays ainsi qu’au niveau des candidats.

L’objectif est de former des imams capables d’accomplir comme il se doit leur mission au sein de la société et de participer ainsi à asseoir les bases d’une pratique religieuse ouverte et tolérante, fidèle à l’esprit authentique de l’Islam.
En tout cas, le responsable gouvernemental estime que les demandes de formation d’imams africains sont une reconnaissance de la réussite de l’approche marocaine dans la gestion de la chose religieuse. Les députés de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants partagent ce point de vue. Pour eux, le Maroc constitue un modèle en matière de réforme du champ religieux et est prêt à partager son expérience réussie avec les pays africains frères.

«Sa Majesté le Roi Mohammed VI a répondu favorablement aux différentes requêtes de formation des imams émanant des pays africains. Cette haute volonté de notre souverain, Commandeur des croyants, reflète la détermination du Maroc à assumer pleinement son rôle historique en Afrique», a tenu à souligner à plusieurs reprises Ahmed Toufiq. Pour leur part, les parlementaires se félicitent des efforts entrepris par le Royaume dans le domaine de la coopération religieuse estimant que les actions déployées par le Maroc permettent de lutter contre la montée de la pensée extrémiste dans la région qui est confrontée à plusieurs menaces sécuritaires.


Le discours royal de 2004 jette les bases de la réforme du champ religieux

C’est en 2004 que le Maroc a jeté les bases de sa nouvelle politique dans le domaine religieux. Prenant en compte les nouveaux défis que posent les changements politiques dans le monde arabe, mais aussi en Europe, il a procédé cette année à une restructuration du champ religieux avec comme souci majeur l’attachement à l’unité doctrinale de la nation sous la prééminence du rite malékite. Les grandes lignes de cette réforme ont été déclinées par le Souverain dans le discours royal (avril 2004). Ainsi, il a été procédé à la restructuration du ministère des Habous et des affaires islamiques. Un Dahir portant création d'une Direction de l'enseignement originel et d'une autre chargée des mosquées a été promulgué.

Dans ce même registre, les délégués régionaux du ministère ont été appelés à changer d’approche en assurant, sur le terrain, une gestion moderne des affaires islamiques. Dans le même esprit, les Conseils des Oulémas ont été renouvelés et redynamisés. Des théologiens connus pour leur érudition et leur attachement aux constantes et aux institutions sacrées de la nation ont été appelés également à inscrire leurs actions dans une logique de proximité et à être plus à l'écoute des citoyens, surtout les jeunes. Le but étant d’œuvrer pour protéger leur foi et leur esprit contre les velléités extrémistes ou mystificatrices. Mais l’épine dorsale de la restructuration du champ religieux a été sans conteste le projet portant sur la rationalisation, la modernisation et l'unification de l'éducation islamique. Le but est de leur permettre de dispenser une formation solide dans les sciences islamiques, toutes disciplines confondues, et ce, dans le cadre d'une École nationale unifiée. Une attention particulière a été accordée à la mise à niveau des écoles de l'enseignement originel, à la sauvegarde du système d'apprentissage coranique et à la protection de ces établissements contre toute exploitation ou déviation portant atteinte à l'identité marocaine.

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