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Les deux pays se mobilisent pour doubler leurs échanges

Les décideurs politiques et les opérateurs économiques, réunis lors de la deuxième commission économique mixte Maroc-Allemagne, ont décidé de doubler, dans cinq ans, le volume des échanges bilatéraux. La création d’une commission dont le but est d’aplanir les problèmes qui se posent aux opérateurs a été annoncée.

Les deux pays se mobilisent  pour doubler leurs échanges

Doubler le volume des échanges entre le Maroc et l’Allemagne. Tel est le souhait exprimé lors de la deuxième session de la commission économique mixte Maroc-Allemagne. Mini-sommet qui a eu lieu hier à Casablanca et présidé, du côté marocain, par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, et, du côté allemand, par Uwe Beckmeyer, secrétaire d’État parlementaire du ministère fédéral de l’Économie et de la technologie. Malgré, l'intensification ces dernières années des relations maroco-allemandes, «le potentiel est loin d’être pleinement exploité, comme en témoigne le niveau encore modeste des échanges commerciaux et d’investissement», comme l’a souligné Moulay Hafid Elalamy.

En effet, les échanges commerciaux ne dépassent pas un volume global de deux milliards d’euros en 2013. Ainsi, ils ne représentent que 4,11% du total des échanges du Royaume avec une baisse de près de 4% par rapport à 2012 (baisse qui concerne tant les exportations que les importations). De même, les investissements directs allemands au Maroc restent confinés à seulement 118 millions d'euros en 2013, ne représentant que 3% des IDE drainés par le pays et 6% du flux d’investissement allemand à destination de l’Afrique du Nord. Ce qui plaide pour une consolidation des échanges entre les deux pays.

Qu’est-ce qui explique cette situation ? En réponse aux interrogations du «Matin», Uwe Beckmeyer, a expliqué que «les entreprises allemandes, dans le contexte francophone marocain, ont peut-être du mal à s’orienter». Et d’ajouter : «mais, aujourd’hui, c’est un défi que nous relevons. L’entreprise allemande a besoin du soutien des autorités marocaines pour pouvoir bien s’implanter, soutien qui nous a été effectivement assuré et promis par les pouvoirs publics. Je pense que cela va permettre aux entreprises allemandes de se développer au Maroc dans le proche avenir», nous-t-il déclaré.

En effet, l’une des premières actions annoncées dans le cadre de cette commission mixte est la création d’un cadre pour aplanir et trouver des solutions aux problèmes qui se posent aux opérateurs allemands. Car «la relation avec l’Allemagne est une relation privilégiée que nous allons entretenir de façon privilégiée», a souligné Moulay Hafid Elalamy. Même son de cloche auprès du patronat marocain qui a appelé les opérateurs allemands à élargir le processus de formation lancé à Sidi Slimane, dans d’autres régions et dans d’autres secteurs d’activité.

La présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, qui a lancé cet appel, a également attiré l’attention des Allemands sur l’importance de l’intégration maghrébine et le rôle que pourrait jouer le Maroc comme plateforme pour accéder à un marché de 100 millions d’habitants dans cette région. Elle a également évoqué l’ouverture du Maroc sur le continent africain.


Questions à : Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique

«Le travail de rapprochement commence à donner des fruits»

Quel bilan dresser des relations économiques entre le Maroc et l’Allemagne depuis le lancement de la commission économique mixte en 2012 ?
C’est vrai que c’est tout récent, puisque la commission mixte s’est tenue une seule fois depuis sa naissance, à l’initiative de S.M. le Roi et de la Chancelière Angela Merkel. C’est une initiative qui permet aux deux économies de se rapprocher. Nous avons fait un travail de rapprochement, de compréhension les uns les autres. Cela commence à donner des fruits. Les opérateurs allemands s’intéressent au Maroc. Dans la délégation présente aujourd’hui, dans le cadre de la deuxième commission économique mixte, il y a des opérateurs, dont certains connaissent le Maroc, et d’autres qui viennent pour le découvrir ou pour concrétiser des opérations. Donc, le Maroc est attractif et il y a beaucoup d’atouts à faire valoir auprès des partenaires allemands.

L’Allemagne est également membre de l’UE. Est-ce que les relations bilatérales avec Berlin viennent renforcer le statut avancé du Maroc ?
Nous avons, dans le cadre de l’UE, des relations très privilégiées avec l’Europe qui se développent. Mais, dans ce cadre-là, nous avons aussi des relations bilatérales qu’il ne faut pas négliger. Le Maroc doit se présenter et avoir des liens avec les opérateurs de certains pays de l’UE. Car ce n’est pas dans le cadre de l’accord général que cela se passe. Il faut opter aussi pour le «one to one» et expliquer aux décideurs de l’investissement, c'est-à-dire l’opérateur économique privé, ce qu’on peut faire ensemble. Nous devons donc être présents et faire notre travail.

Vous avez annoncé la création d’une commission dont le but est d’aplanir les problèmes qui se posent aux opérateurs. Est-ce que cela va concerner uniquement les entreprises allemandes ou également les marocaines ?
C’est destiné aux entreprises allemandes, parce qu’il ne faut pas faire de mélange. Car les entreprises marocaines ont beaucoup de plateformes pour agir.

Et pour les entreprises marocaines qui visent le marché allemand ?
Pour celles-là, oui, bien sûr. Car l’idée est de travailler sur la problématique dans le cadre des relations entre les économies des deux pays, le Maroc et l’Allemagne, dans les deux sens. Donc, tout opérateur marocain qui a un problème dans le milieu d’affaires allemand, je lui recommande de passer par cette commission que je vais présider avec l’ambassadeur d’Allemagne au Maroc.

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