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La facture baisse de 15% à fin septembre

Durant les 9 premiers mois de 2014, la facture globale des produits subventionnés a atteint 23,13 milliards de DH, contre 27,23 milliards un an plus tôt. Comme à fin août, la charge du gaz butane s'alourdit, en attendant la réforme du système de compensation de ce produit.

La facture baisse de 15% à fin septembre
Le gouvernement est en train de revoir le système de subvention relatif au gaz butane.

La baisse de la charge de compensation se poursuit sans surprise. À fin septembre, la facture globale (produits pétroliers, gaz butane et sucre) a atteint 23,13 milliards de DH. Elle régresse de 15% comparée à la même période de l’année 2013, selon les dossiers reçus par la Caisse de compensation au 30 novembre. Rappelons que le budget lié à la caisse de compensation inscrit dans la loi de Finances 2014 s'élève à 33 milliards de DH (hors les arriérés de paiements), dont 28 milliards de dirhams réservés à la subvention des produits pétroliers et gaz butane et 5 milliards aux produits alimentaires.

L’allégement des dépenses de subvention reflète l’évolution des cours des produits pétroliers et alimentaires sur les marchés internationaux, mais aussi les effets de la décompensation des produits pétroliers. Selon le dernier rapport de la Caisse de compensation, la moyenne des cours du Brent durant la période janvier-novembre 2014 s’est établi autour de 102,74 dollars la tonne ($/t), contre 108,53 pour la même période de l’année 2013, soit une baisse de 5% (vendredi dernier, le baril se négociait à Londres autour de 69,66 dollars). Cette tendance s’explique, selon les responsables de la Caisse, par la baisse de la demande mondiale, en raison d’une croissance plus faible de la consommation des pays émergents et d’une stagnation de la consommation des pays développés. Elle résulte également de la hausse de l’offre sur le marché mondial, notamment suite à la baisse des tensions géopolitiques en Iran et en Irak (levée de l'embargo pétrolier) ainsi qu'à la croissance de la production de pétrole de schiste des États-Unis.

Quant à la moyenne du cours du sucre brut, elle s’est située autour de 444,08 $/t contre 493,66, en recul de 10%.
Notons, néanmoins, que si la facture des produits pétroliers continue de s’alléger, le montant des subventions accordées au gaz butane s’alourdit davantage. Entre janvier et septembre, la charge relative au gaz butane s’est, en effet, élevée à plus de 10,628 milliards de DH. Les subventions accordées au gaz butane sont ainsi en hausse de 14% par rapport à fin septembre 2013, malgré le fait que les cours sur les marchés internationaux aient baissé de 27% entre janvier et septembre 2014. Cette hausse s’explique, néanmoins, par une augmentation de 14% des frais de distribution à 8,96 milliards de DH, sachant que les frais de distribution des centres emplisseurs constituent 96% de la charge relative au gaz butane.

À souligner que les prix de vente du gaz butane n’ont subi aucune modification au cours de cette année. Concernant les produits pétroliers, rappelons que début 2014, le gouvernement avait décidé de décompenser le super sans-plomb et le fuel n°2, et de réduire progressivement les subventions unitaires octroyées au gasoil 50 ppm, fixées à 2,15 DH/l au début du premier trimestre 2014 et à 0,8 DH/l à fin 2014. De même, depuis le 1er juin 2014, la Caisse de compensation ne subventionne plus le fuel ONEE.

Ainsi, la subvention supportée par la Caisse de compensation à fin novembre a atteint 10,08 milliards de DH, dont 8,24 milliards liée au gasoil 50 ppm. La facture du gasoil a ainsi chuté de 37% par rapport aux 9 premiers mois de l’année dernière. Sachant que la subvention unitaire (DH/litre) pour le gasoil 50 ppm a été réduite de 57% entre la première quinzaine de janvier et la deuxième quinzaine de septembre 2014 au moment où les cotations du gasoil 50 ppm sur le marché de Rotterdam ont accusé une baisse de 9% entre les deux périodes. Notons que le gouvernement s’apprête à supprimer définitivement la compensation du gasoil à la fin de ce mois de décembre, selon une récente déclaration au Parlement de Mohamed El Ouafa, ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance.

S'agissant du super sans-plomb, les dépenses de subventions ont atteint environ 85 millions de DH et représentent la charge supportée pour le mois de janvier, étant donné que, depuis février 2014, le super sans-plomb n’est plus compensé. Pour les fuels ONEE (spécial et normal) et fuel n°2 (fuel industriel), la facture s’élève à 1,75 milliard de DH, soit le même montant enregistré à fin juin dernier, puisque depuis février dernier, le fuel n°2 n’est plus compensé non plus et, à compter du 1er juin 2014, la Caisse ne subventionne donc plus le fuel ONEE. Pour ce qui est de la compensation du sucre consommé et importé, elle a atteint plus de 2,418 milliards de DH à fin septembre 2014, enregistrant ainsi une baisse de 11% sur un an. Quant à la restitution de sucre par les sociétés de boissons gazeuses et non gazeuses, elle s’est élevée à 59 millions de DH sur les 8 premiers mois de l'année. Rappelons que les prix de vente de sucre n’ont pas connu de changement depuis 2006.

Quid des arriérés ?

Pour ce qui est enfin des arriérés de paiement, la Caisse de compensation ne les mentionne plus depuis quelques mois. Interrogé sur la compensation le mois dernier au Parlement, le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avait déclaré que les arriérés étaient estimés à 8 milliards de DH «actuellement», contre 15 milliards en 2012. Ce montant devrait encore chuter à 7 milliards fin décembre.
À souligner enfin que le gouvernement est en train de revoir le système de subvention relatif au gaz butane pour qu’il cible essentiellement les ménages et non des secteurs productifs bénéficiaires comme les restaurants, les hôtels et l’agriculture. Il sera notamment procédé au lancement d’un programme d’encouragement à l'utilisation de l'énergie solaire pour le pompage d’eau dans le secteur agricole. 

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