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Plus de 40.000 nouveaux cas de cancers par an

Cette année, la 11e édition du cours supérieur franco-maghrébin de sénologie qui se déroulera à Ifrane les 16 et 17 mai prochain abordera le thème du traitement du cancer du sein agressif. L’occasion pour les spécialistes venus de différents horizons d’échanger leurs connaissances en la matière. À noter qu’à la veille de cette rencontre sera organisé un dépistage du cancer du sein, du col utérin, de la prostate et du cavum dans les régions d’Azrou et d’Ifrane.

Plus de 40.000 nouveaux cas de cancers par an
Si le cancer représente un fléau, les recherches actuelles donnent de bons résultats.

Ifrane accueillera les 16 et 17 mai prochain la 11e édition du cours supérieur franco-maghrébin de sénologie. Une édition placée sous le thème «Comment traiter les cancers du sein triple négatif» qui se propose de faire le point sur les progrès réalisés, le chemin parcouru et les améliorations en matière de sénologie. Différents spécialistes débattront donc des avancées technologiques en matière de diagnostic, mais aussi de prise en charge des patientes atteintes de cancer du sein dit triple négatif. Radiologues, gynécologues, ou encore radiothérapeutes, pour ne citer que quelques spécialités, profiteront donc de ces deux jours pour mettre à niveau et échanger leurs connaissances en la matière. «Tout médecin qui se respecte doit être “recyclé”, car il y a de nouveaux produits, médicaments ou méthodes qui font leur entrée chaque année. Dans notre profession, ça change du jour au lendemain, c’est pourquoi il est important de pouvoir renouveler ses connaissances», affirme le Dr A. Ouhajjou, médecin spécialiste en oncologie et en radiothérapie au Centre d’oncologie Al Azhar.
À noter qu'à la veille de cette rencontre, on procèdera dans les régions d’Azrou et d’Ifrane à un dépistage du cancer du sein, de la prostate, du cavum et du col utérin à travers une caravane mobile composée de 3 camions et de médecins de renommée nationale.

Le cancer du sein «triple négatif»

Représentant près de 15% des cancers du sein, les cancers dits «triples négatifs» sont des cancers très agressifs face auxquels on dispose de peu d'armes thérapeutiques. Ces cancers frappent plus fréquemment des femmes jeunes et peuvent être liés à des prédispositions génétiques. Ce type de cancer plus agressif est moins facilement détectable via le dépistage généralisé, qui préconise une mammographie tous les deux ans à partir de 50 ans. Se développant rapidement, il s'agit souvent de cancer d'intervalle (qui survient entre deux contrôles). On recourt généralement à des chimiothérapies «classiques», mais qui ne se révèlent pas toujours efficaces. «Un cancer du sein triple négatif est un très mauvais pronostic de la maladie. Le patient ne répond pas aux traitements hormonaux ou de chimiothérapie. Nous cherchons donc actuellement des solutions pour ces patients», explique notre oncologue-radiothérapeute.
Par ailleurs, le Dr Ouhajjou a tenu à préciser que la chimiothérapie n’était pas la solution miracle à tout cancer, mais applicable au cas par cas. «Il faut tordre le cou aux idées reçues. De nombreux spécialistes traitent tous les cancers de la même façon, c'est-à-dire en recourant à la chimiothérapie.
De même, la taille de la tumeur n’est pas déterminante. Il y a de très petites tumeurs de l’ordre de moins de 5 mm qui doivent être traitées par la chimio alors que de bien plus grosses n’en auront pas besoin…»

L'utilité d'un dépistage précoce

Pour rappel, le dépistage du cancer du sein concerne les femmes de 45 à 50 ans et doit se faire tous les 3 ans (tous les ans quand la patiente a des antécédents familiaux). À noter qu’il ne faut jamais faire de mammographie avant 15 ans. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il est aussi important de souligner que le cancer du sein dans de très rares cas peut aussi être diagnostiqué chez l’homme. En ce qui concerne le cancer du col de l’utérus, il faudra rappeler que c’est une maladie sexuellement transmissible et qu’elle touche généralement les jeunes femmes de moins de 25 ans. D’où l’intérêt du diagnostic précoce, car heureusement il existe aujourd’hui un vaccin. Encore une fois, il ne faut pas croire que cela ne concerne que la femme. L’homme, s’il ne développe pas ce type de cancer est largement amené à le transmettre. D’ailleurs en Australie, ils l’ont bien compris et ont entrepris des vaccinations de masse pour les deux sexes. Résultats, la prédominance de ce cancer dans le pays à nettement reculé. Enfin, l’examen de la prostate devrait se traduire par une visite annuelle dès 50 ans. Pris en charge à temps, 90% de ces cancers ne tuent pas. 

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